mercredi 25 décembre 2013

LES ONGD COMME OUTILS DE GESTION DES RESSOURCES NATURELLES AU SUD-KIVU













LES  ONGD  COMME  OUTILS  DE                GESTION  DES  RESSOURCES  NATURELLES       AU  SUD-KIVU















LES  ONGs  ET  LA  GESTION  DES  RN  AU  SUD-KIVU

INTODUCTION
                     Le choix de ce sujet : « Les  ONGs  et  la  Gestion  des  RN  au  Sud-Kivu» a été motivé par le fait que, à côté de l’agriculture, les ressources naturelles constituent l’une des bases de tout progrès qu’il faille en approfondir la connaissance ; et la RD Congo est réputée historiquement et scandaleusement détentrice de beaucoup de ressources naturelles qui devraient contribuer à sa croissance : l’amélioration des conditions socioéconomiques de sa population.
                    Ce pays se trouve cependant face à de défis à relever, entre autres ceux de capitaux d’investissement et de l’exploitation de ces ressources, de la compétitivité diplomatique, d’un mauvais établissement d’institutions de gestion de ces ressources et autres. En considérant la gestion durable des ressources naturelles de façon transversale dans chacun des Objectifs du Millénaire pour le Développement, la réalisation des huit OMD passe par une gestion plus durable des ressources naturelles (eau, air, terre, forêts, ressources extractives, ressources halieutiques, biodiversité). Lutter contre la faim et l’extrême pauvreté, c’est assurer la souveraineté alimentaire pour les milliards de personnes qui dépendent directement de la petite agriculture familiale, de la qualité des terres, des forêts ou des ressources halieutiques pour leur survie au quotidien. Lutter contre la mortalité infantile, les maladies et assurer la santé maternelle, c’est avant tout permettre aux populations les plus défavorisées un accès à des conditions d’hygiène et de santé minimales, en particulier l’accès à une eau saine et à des infrastructures d’assainissement.
                    Une interrogation plane sur le foisonnement des ONGs se disant au service de la gestion des RN en RD Congo. Ce travail se veut d’analyser le partenariat entre les ONGs et leurs partenaires congolais du Sud-Kivu dans la gestion des ressources naturelles, et d’examiner le degré de cette collaboration dans le renforcement des capacités des acteurs congolais. Partant de la nature et des spécificités des partenariats quant à leurs champs d’action, l’expérience d’évaluation à l’Est de la RD Congo et particulièrement au Sud Kivu, permet de dégager une variété de tendance.
                   

                 Les défis pris en compte, quelles grandes stratégies, quelles politiques de gestion et d’attrait des investissements, … mettrait-elle (la RD Congo) en place pour espérer à la croissance socioéconomique de sa population ? En d’autres termes, comment contourner ces défis pour espérer au progrès de sa population ? Les ONGs peuvent-elles contribuer à cela ? Comment les y canaliser ?

           C’est là, les questions qui vont guider notre réflexion au travers de ces 8 points : -  Contexte  général ;
-      Situation des ONGs et de la Société Civile Au Sud-Kivu ;
-      Place  des  ONGs  dans  la  Gestion  des  RN ;
-      Les difficultés du partenariat en cours ;
-      Capacités des Etats en déroute ;
-      Pourquoi l'aide ne marche pas ?
-      Perspectives d’avenir ;
-       Conclusion suggestive et Bibliographie sommaire.

                L’approche méthodologique utilisée dans le cadre de ce travail a été celui des rencontres des différentes personnes et organisations sur un court laps de temps. Les visites commençaient généralement par une lecture des documents de présentation de l’organisation, afin d’avoir une image plus précise de sa structure, de son fonctionnement et de son histoire. Après il nous avons eu des entrevus avec quelques membres de leurs  staffs de direction autant des fois selon les besoins et parfois avec d’autres membres de l’organisation (conseil d’administration, organes de contrôle, animateurs et/ou acteurs de terrain) afin de dégager les périodes-charnières, les éléments et changements significatifs dans l’évolution de l’organisation, pour enfin finir avec les interviews de bénéficiaires finaux. Ces interviews devaient permettre d’avoir un regard extérieur sur l’évolution et le renforcement de l’organisation.
               Les partenaires ne s’étant  malheureusement pas préparés de manière systématique à notre rencontre, les distances entre les organisations et des lieux d’habitation des enquêtés, l’insécurité dans certains endroits, sommes toutes, ne nous ont pas permis d’avoir toutes les informations et/ou de façon dont nous le désirions.
                 Nous nous sommes aidés des services des certains étudiants pour accéder à des informations dans leurs milieux d’origines : soit ils nous fournissaient des renseignements sur le champ, soit nous les envoyions sur le lieu pour l’actualisation des données.

Les questions de la grille d’interview étaient du genre :
 Par rapport aux ONGS ciblés
               - Quelles sont les actions de Gestion de RN que vous organisez ?
               - Quel est(sont) votre(vos) rayon(s) d’action (RA)?
               - Quel est le sens de votre intervention ? est-ce un sens
                  conservateur ?  participatif ? accompagnateur ? dénonciateur des   
                  abus remarqués ? exploiteur ? informateur-formateur ?…
               - Comment vous travailler avec les bénéficiaires finaux ?
               - Quelles sont les difficultés dans cette collaboration (ou dans ce
                  partenariat) ?
-      Quelle est votre appréciation quant à ce ? en quel sens êtes-vous satisfaits de votre partenariat dans vos RA ? sinon, qu’attendez-vous encore de lui en plus ?
Par rapport aux bénéficiaires finaux (leaders, autorités ou population bénéficiaires)
-      Y a-t-il des ONGs qui travaillent dans le cadre de gestion des RN dans votre village (collectivité territoire …) ? Lesquelles ? Comment vous travailler avec elles ? Quelles sont les difficultés dans cette collaboration (ou dans ce partenariat) ?
-      Quel est le sens de leur intervention ? est-ce un sens conservateur ? participatif ? accompagnateur ? dénonciateur des abus remarqués ? exploiteur ? informateur-formateur ?…
-      Quelle est votre appréciation quant à ce ? en quel sens êtes-vous     satisfaits des interventions des ONG dans votre contée ? sinon, qu’attendez-vous encore d’elles en plus ?
-       Un petit commentaire sur cela ; avez-vous à ajouter ?












CONTEXTE  GENERAL

                  Depuis la sortie du colonialisme des années 60, la zone orientale de la RD Congo et spécifiquement au Sud-Kivu notre zone d’étude, a connu, des conflits importants qui prennent leurs sources dans un ensemble d’événements complexes et interdépendants. Parmi ceux-ci on peut notamment citer :
Une sortie précipitée d’un régime colonial paternaliste qui a largement piétiné la culture et les structures locales ; des orchestrations des rivalités ethniques exacerbées par une pauvreté généralisée qui a valu la mort des premiers courageux et visionnaires (Kasavubu, Lumumba à la renommée continentale ); un long régime dictatorial autoritaire sans vision de progrès national, incapable même de fournir les services essentiels aux populations et d’asseoir des structures et systèmes pouvant perdurer et autonomiser la gestion des RN nationales, l’établissement d’un attentisme, esprit de débrouillardise qui a tué tout sens du travail en instaurant le vol, la corruption et l’insécurité sur tout le territoire national ; des mouvements importants d’exode internes et externes, de déportation des populations ; impulsion d’une volonté de contrôler les ressources naturelles par des groupes politico-militaires ; une pression foncière dans des régions densément peuplées surtout les centres urbano-ruraux appelés abusivement Villes où l’on confonde le mode de vie urbaine et rurale, faisant croitre des antagonismes entre modes de production agro-pastorale et l’informel à coté de l’artisanal qui fait vivre presque toute la population ; etc. 
                  C’est dans ce contexte que le Sud-Kivu a toujours été le lanceur des tous les remous armés (muleliste, Jean Schrames) et les derniers en date sont ceux dits de libération de Laurent Désiré Kabila (1996-1997), soutenu par l’Ouganda, du Rwanda et de l’Angola, dont le mouvement de l’Alliance des Forces Démocratiques de Libération (AFDL) contre le Mouvement Populaire de la Révolution (MPR) de Mobutu qui avait dominé le Congo durant plus de trente ans ; de Rassemblement Congolais pour la Démocratie(RCD) suivi par celui de MUTEBUSI et Laurent NKUNDA, tous se disant de libération.
                  C’est voulant se débarrasser de ses alliés de l’Est (Rwanda, Ouganda) qu’est née la deuxième guerre (RCD) qualifiée de libération-agression du Congo (1998-2002). Celle-ci est qualifiée par certains analystes de « première guerre continentale africaine » car, plus que durant la première guerre de libération, un grand nombre d’Etats y étaient directement impliqués. Du côté de la rébellion : Ouganda, Rwanda et Burundi. Pour ce qui est du Rwanda, d’aucun croit qu’il n’a pas la capacité de son action sur le sol RD Congolais sans la bénédiction l’Amérique. Du côté de Kinshasa : l’Angola, le Zimbabwe, la Namibie et le Tchad.
                   Au niveau interne Est, la RD Congo connaît depuis 2001 un éclatement de mouvements rebelles et la multiplication de chefs de guerre qui agissent avec l’appui des étrangers voisins ou lointain. Parmi les principaux mouvements actifs dans l’Est citons : le Mouvement de Libération du Congo (MLC) de J-P Bemba ; le RCD-Goma d’Azarias soutenu par le Rwanda ; le RCD-Mouvement de Libération (RCD-ML) de Nyamwisi soutenu par l’Ouganda ; l’Union Patriotique des Congolais (UPC) de Thomas Lubanga ; les différentes fractions Mai Mai dont le chef de fil est le Général PADIRI, etc.
                 Les conflits ont été particulièrement violents dans les provinces de l’Est sur fond surtout de contrôler les ressources naturelles, -les minerais.  
                 Plusieurs initiatives ont été lancées pour rendre plus transparente la gestion de ces ressources naturelles. Citons le rapport de la commission parlementaire présidée par Christophe LUTUNDULA, relatifs aux enquêtes sur les contrats miniers et autres contrats d’affaires signés par les mouvements rebelles et le gouvernement de 1996 à 2003. Citons aussi le Rapport intermédiaire sur l’exploitation illégale des ressources naturelles et autres richesses de la RDC, rédigé par le Groupe d’experts mandatés par le Conseil de sécurité, mai 2002. Citons enfin l’Initiative de« Transparence des Industries Extractives » sources de financement des rebellions et sur fond de perdurer les conflits ethniques  dans l’esprit expansionniste de diviser pour régner.  (http://eitransparency.org/DRCongo).
                 Prétextant de défendre leurs communautés, et essentiellement demandeurs de gratifications politico-militaires ainsi perpètrent-ils  des exactions d’autant plus atroces que souvent ne sont-elles plus guidées par une quelconque idéologie mais par une pure entreprise de prédation et/ou de maintien d’un contrôle sur le territoire et sur les ressources naturelles. Cette région a connu alors les pires formes de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité (tortures, enrôlement d’enfants soldats, viols et violences sexuelles à l’encontre des femmes et des enfants, etc.). Si dans le passé ces exactions étaient massives et systématiques, la situation actuelle n’est pas encore totalement apaisée. Malgré une très nette stabilisation de la situation sécuritaire dans l’Est du Congo de tels crimes de guerre sont encore actuellement le fait de groupes armés plus isolés.

                  Si les accords de paix de Sun City auront progressivement permis de faire respecter en partie le cessez-le-feu et de concrétiser la résolution 1279 du Conseil de sécurité de l’ONU, dès mars 2003, la Mission d’Observation des Nations Unies en RDC (MONUC), se déploie et renforce ses effectifs, étendus progressivement à l’ensemble de l’Est si pas de tout le territoire RD Congolais et auront pour tâche principale le désarmement (volontaire) des ex-FAR et des miliciens Interahamwe rwandais présents en RDC. Mais cette situation reste d’autant plus complexe dans les deux provinces du Kivu où malgré une évolution permanente de son mandat, affirme Pamphile SEBAHARA : « MONUC : les défis d’une mission de maintien de la paix », GRIP, Note d’Analyse, Août 2005, Bruxelles. Description du contexte politique et social national 7 et la MONUC ne parvient que difficilement à mettre en œuvre sa tâche de désarmement et de réforme du secteur de la sécurité.
                  Le Rwanda prendra régulièrement prétexte de cette incapacité à contrôler les ex-FAR et Interahamwe, désormais regroupés/dilués au sein du mouvement des Forces Démocratiques de Libération du Rwanda (FDLR), pour intervenir de manière directe ou indirecte (avec le concours d’officiers congolais mutins d’origine tutsie comme le colonel Jules Mutebusi ou le général Laurent Nkundabatware) sur le territoire congolais, notamment dans les régions dans lesquelles certains des nos enquêtés vivent. (Mwenga, Shabunda, Kamituga, Ninja-Luhwinja, Kalonge-Bunyakiri, Kalehe-Nyabibwe, …)
                  Le Programme AMANI-KIMYA  II (2008-2009) donnera un nouvel espoir que les zones d’insécurité sont limitées aujourd’hui à quelques poches isolées.

                  Si nous avons tenu à faire cette lecture du contexte d’insécurité et d’incertitude dans lequel l’Est et principalement le Sud-Kivu vit depuis plusieurs décennies, c’est pour que l’on puisse comprendre le cadre très fragile de travail des ONGs dans cette contée où elles joueront parfois aux juges et parties et où la dynamique de la société civile est particulièrement énergique qu’éphémère parce qu’inconstante.





SITUATION DES ONGs ET DE LA SOCIETE CIVILE AU SUD-KIVU

                   En République Démocratique du Congo, les dispositions régissant la liberté d’association sont contenues dans la Constitution du 18 février 2006, plus précisément dans son Titre II relatif aux Droits humains, aux libertés fondamentales et aux devoirs du citoyen et de l’Etat.
                   Par ailleurs, la promulgation du décret-loi n° 195 du 29 janvier 1999 portant réglementation des associations sans but lucratif et des établissements d’utilité publique a suscité un foisonnement d’organisations de la société civile (OSC) à travers le pays. A titre illustratif, le nombre d’organisations non gouvernementales (ONG), effectivement recensées, est passé de 450 en 1990 à 1 322 en 1996 et plus de 5 000 actuellement si pas plus.
                    La société civile congolaise est donc aujourd’hui une réalité vivante. Elle est dynamique, plurielle et pluridisciplinaire.
Elle est dynamique, car en perpétuelle transformation. Face à la faiblesse taxée d’absence de l’Etat, la société civile, à travers les ONGs, a assumé un rôle palliatif et comblé les vides successifs au plan politique, sécuritaire, économique et social.
                     Elle est plurielle et regroupe une multitude d’organisations dont il est difficile de fixer avec exactitude les bornes ou les limites. Au moment de la conférence nationale souveraine, la société civile a compté jusqu’à 16 composantes, allant des sociétés savantes aux groupements paysans, en passant par les organisations non gouvernementales, les organisations patronales ou professionnelles sans oublier les Eglises, incontournables en RDC.
                      Elle est enfin pluridisciplinaire car elle intervient dans une grande variété de secteurs : économique, social, culturel, environnemental, technologique, Droit de l’homme, etc. Elle est créatrice d’innovations et de solutions qui permettent d’atténuer partiellement les effets de la crise vécue par la population.
                      Ainsi, durant l’histoire récente et particulièrement troublée de la RDC, continuent Pierre GREGA et al, l’implication de la société civile dans la stabilisation et la reconstruction du pays a été constante et significative. (Mission NORD-KIVU et SUD-KIVU –Rapport d’évaluation Evaluation du renforcement de capacités au sein des relations de partenariat entre les ONG belges et leur(s) partenaire(s) dans le Sud, Novembre 2009)
                           C’est ainsi que la société civile congolaise s’est impliquée dans les principales activités de reconstruction : analyse participative pour l’élaboration du Document Stratégique pour la Croissance et la Réduction de la Pauvreté (DSCRP) ; la révision des contrats miniers et la mise en place de l’Initiative de Transparence dans l’Industrie Extractive (ITIE).
                         Les Organisations de la Société Civile (OSC), entendez ici les ONGs, ont également pris le relais de l’Etat afin de combler partiellement ses carences et fournir des services de base essentiels à la population (eau potable, infrastructures de base, éducation, santé, etc.). Les OSC jouissent sur ce plan d’une légitimité et d’une popularité incontestables.
                        Au niveau plus particulier des Organisations Non Gouvernementales, composante majeure de la société civile, trois réseaux se disputent aujourd’hui l’hégémonie : le conseil national des ONG de développement (CNONGD), avec ses représentations au niveau de toutes les provinces que sont les Conseils Régionaux(maintenant Provinciaux) des ONG de développement (CRONGD), la fédération des ONG laïques à vocation économique (FOLECO) et les réseaux des ONG de Droit de l’Homme.
                   Ce qui constitue aujourd’hui trois tendances et trois directions qui cohabitent sans grande coordination ni initiative concrète de synergie entre elles. Elles doivent, si elles veulent être efficaces, redéfinir, ou mieux réinventer, des stratégies de concertation pour une harmonieuse collaboration sur le terrain.

PLACE  DES  ONG  DANS  LA  GESTION  DES  RN
   (A la page suivante)










PLACE  DES  ONG  DANS  LA  GESTION  DES  RN


ENRD
CAB
CIALCA
DIOBASS
HISTORIQUE
Face à la vitesse de la dégradation de l’environnement, au non respect des droits des locaux et des autocthones, à la  non transparence et honorabilité de l’Etat de ses engagements par rapport à la Gestion des RN(extractives), à la pauvreté criante de la population ; Lancement : 2004
Pers. Juridiq :
N°O53/CAB/MIN/J&DH/2008  et N°3087/CAB/MIN/ECNT/15/JEB/008
ENRD=Environnement,RN et Dévpt
Comme indiqué, c’est pour lutter contre le Kwashiorkor chez les enfants et les femmes que sera créé en 1965 le Comité Anti-Bwaki par les arrêtés :
N°92/36/9/N.08.51/PROGOU/65
N°128/15/CAB/PROGOU/66 des Gouverneurs de province
N°DAS/CAB/CE/13/88 par le Commissaire d’Etat aux affaires sociales ; et l’Ord-loi N°88-160 de1988
Contre l’insécurité alimen- taire en milieux paysans, les contraintes culturales de production et d’écoulement des Banane et Légumineuses,se créera le CIALCA=Consortium for Improving Agriculture- based Livelihoods in Cental Africa
Pour la Bonne Gouvernance des Ressources Naturelles Collectives dans les Sociétés Post-Conflit des Grands Lacs Africains, ce Projet Régional pour unerecherche-action parti cipative (DIOBASS) vera le jour
Objectifs et Mission
-Plaidoyer pour la bonne gouvernace et  la justice socio-distributive des richesses nationales
-Promouvoir les droits des locaux et des autochtones
-Lutte préventive et curative contre le Kwash participant ainsi aux actions en faveur de l’enfant
-Lutte contre la pauvreté dans les communautés de base
-Accroitre la sécurité alimentaire en milieux ruraux(Production et écoulement des produits agro-pastoraux
-Promouvoir les Associa- tions paysanes
-Promouvoir des mécanismes participatifs de bonne gouver nance des RNCollectives visant l’accroissment durable de la productivité agricole et la réhabilitation des ressources dégradées/Sites post-conflits

Programmes
-RN (Forêts- Mines–Eau-pétrole-Gaz)
-Peuples autochtones
-Changement climatique
-Développement durable
-Communication et sensibilisation
-Eaux et assainissement
-L’Animation au développement rurale
-Hydraulique villageoise (Eau potable)
-La production agro-pastorale et le Réboisement
-La Promotion féminine (Gender)
-Programme Banane
-ProgramLégumineuse
-Program Bien-être
-Expérimenter ce qui doit être vulgarisé au niveau paysant
-former differents types d’acteurs
-soutenir les chercheurs
-organiser les séminaires et symposiums
Réalisations
-Vulgarisation du code forestier
-Des émissions, conférences, séminaires et échanges d’expé- riences sur l’environnement, sur les RN  et les peuples autochnones
-Bulletins d’information « Planête »
-Formation sur la cartographie(GIS)
-Assistance aux peuples autochtones
-Multiplication des sémences amélio- rées
-Collaboration avec les institutions de formation (UEA,UCB et l’ISDR)


-Sensibilisation + lutte contre leBWAKI
-Intensification del’Education sanitaire et nutritionnelle(Soja-pisciculture-maïs-sorgho-biscuiterie)
-commissions Eau potable-Elevage-Erosion(Reboisement)suivies de beaucoup des réalisations annuelles : Appui agro-pastoral,Captages des sources,Adduction d’eau,…
-Accompagnement des groupements féminins
-Education civique
-Améliorer la culture de Banane dans l’agro pastoral et le privé
-Améliorer la culture
des légumineuses avec l’approche GIFS= Gestion Intégrée de la Fertilité du Sol
-Capaciter les Associa- tions rurales pour le bon encadrement de leurs membres.

Partenaires
-RainForestFondation UK et Norvège
-Fond social de la RD Congo
-PNUD UNOPS et COMREC
-Africa capacity et Global Witness
-IWGIA France et Réseau CREF
-INICA et GRAMA Canada
-Initiative du bassin du Nil ; …
-Organisations locales, nationales,Sous   régionales,IRED/Gds-Lacs,le S.N.V, et Européennes
-CRONGD/sud-Kivu,CRONGD/ Congo
-CCFOB,RadioMaendeleo,Société civile
Héritié dela justice,Commission justice et paix,…PREFED,

-IITA, CIAT,Biodiversity International, TSBF, INERA, IRAZ, DIOBASS, UNIKIN, USABU, UNB, UNR,UCB, UCG, UCL, Faculté universitaire des sciences agronom
de Gembloux + ILD 
ISABU, INECN, UNB, CERPRU, CIALCA, Ministère de l’Environn
Du Sud-Kivu et du Burundi

Perspectives
-Création d’une bubliothèque sur l’Environnement
-mise en place d’un cadre d’échange sur les RN de la CEPGL
-Utilisation du Programme REED ; …
-Amélioration des performances des ILD, Accroissement des productions Agro-pastorales, Augmentation de la desserte=eau potable, Accroissement de capacitation du social des femmes


Rayons d’actions
Idjwi, Itombwe, Kalehe(Bunyakiri)
Les Zones montagneuses du Sud Kivu : Kabare, Walungu, Kalehe, Idjwi, Mwenga, Ville de Bukavu

En RD Congo
-Kabare-Est et Walungu-Est
-Walungu sud
Au Burundi
-Kabarore et Rutegama



PAR RAPPORT AUX QUESTIONS ADRESSEES AUX
 ONGS CIBLEES SUR LA GESTION DES RN
Les actions de GRN identifiées sont plus orientées dans :
-      La sécurité alimentaire dans des projets agropastoraux ; ce qui rejoint le 1er Objectif du Millénaire pour le Développement
OMD 1 : réduire de moitié la proportion de la population souffrant de la pauvreté et la faim : Depuis 1990, le nombre de personnes vivant sous le seuil de pauvreté (avec moins de 1,2 dollar par jour) est passé de 1,8 à 1,4 milliard. L’objectif (920 millions en 2015) pourrait encore être atteint mais les progrès sont essentiellement dus aux avancées en Asie de l’Est. De surcroît, depuis la crise alimentaire de 2008, la faim a regagné du terrain. Pour diminuer son impact, l’UE a lancé un programme spécial d’1 milliard d’euros qui bénéficie à quelque 40 pays vulnérables. Et en 2010, elle a adopté une nouvelle stratégie pour aider les pays en développement à renforcer leur sécurité alimentaire.

-      La Santé, 4ème ; 5ème et 6ème OMD :
-Réduire de 2/3 le taux de mortalité des enfants de moins de 5 ans
-Réduire de trois quarts le taux de mortalité maternelle
-Stopper la propagation du VIH/Sida, du paludisme, de la tuberculose
            
-      L’approvisionnement en eau potable, l’Hygiène et l’Assainissement
OMD 7 : Assurer la viabilité environnementale. Il s’agit
d’intégrer le développement durable dans les politiques des pays en développement et de lutter contre l’épuisement de leurs ressources naturelles.
L’objectif vise aussi à réduire de moitié la population qui n’a pas accès à l’eau potable et aux services d’assainissement. Des “Facilités ACP-UE” contribuent à améliorer l’accès des populations des pays ACP à une eau propre et à l’électricité. L’objectif concernant l’eau potable est en train d’être atteint. En revanche, pour réaliser celui de l’assainissement, 1,4 milliard de personnes supplémentaires devraient disposer, d’ici 2015, de toilettes, de systèmes d’évacuation des ordures et eaux usées…

-      Le problème Genre et la parité surtout en cherchant que la femme puisse comprendre sa place dans toutes les activités humaines : c’est
le 3ème OMD : Eliminer les inégalités entre les sexes : Les deux tiers des analphabètes dans le monde sont des femmes. Mais la scolarisation des filles au niveau de l’enseignement primaire progresse. C’est en Afrique subsaharienne qu’il reste le plus faible, avec 10% des filles qui n’ont jamais été à l’école. L’accès des femmes au marché du travail s’est amélioré mais reste souvent limité à des emplois précaires, voire non rémunérés. Leur représentation politique

augmente lentement. L’UE finance des actions dans tous ces domaines y compris en matière de lutte contre les violences sexuelles.

-      Le problèmes des autochtones et des populations riveraines (communautés locales) GTZ,
-      Le désenclavement des milieux en réhabilitant les routes IRC, MATLEZER,
-      L’éducation OMD 2 : Donner à tous les enfants les moyens d’achever un cycle complet d’études primaires et la défense des droits de l’homme ; Persistance des cultures retrogrades (faible respect du Genre et mauvaise compréhension de la parité ; manque de culture démocratique et problème de changement des mentalités) sont autant des thèmes sur cette rubrique. L’analphabétisme rend difficile l’adaptation à la technologie nouvelle. Comme le dit si bien le Pape Paul VI : savoir lire et écrire, c’est être sûr que l’on marche avec les autres ; on ne peut pas se développer avec les analphabètes.

-      La création des emplois : OMD 8 : Mettre en place un partenariat mondial pour le développement : En effet, Les ONGs, comme les chinois sont en Afrique et alors en RD Congo pour les ressources naturelles qu'il s'agisse du pétrole, du cuivre ou des terres arables. Et les Africains, les RD Congolais ont besoin du travail. Est-ce que l'aide des pays riches a permis de créer les emplois dont les jeunes en particulier ont besoin ? La réponse est clairement non ! Les ONGs  comme les entreprises chinoises viennent parfois avec leurs propres salariés, mais elles ont contribué à créer de nombreux emplois. Comme avertit  Oasis Tedika Kodila, la RD Congo au taux de chômage estimé à plus de 80% et en empruntant à Basil Davidson, c’est le «fardeau de l’homme africain», ou mieux : le «fardeau de l’homme congolais». Mais Il faut bien y réfléchir et savoir en profiter.

-      Gestion des parcs, des réserves, de la biodiversité et le reboisement (GTZ, POPOF, La Wildlife Conservation Society (WCS), vision verte qui travaillent avec ICCN dans la conservation du PNKB et où le participatif est en vogue ; etc.



Les coints les plus servis par les ONG en GRN sont :
                Par rapport à la visibilité sur le terrain, on peut affirmer sans risque de se tromper que tous les territoires du Sud-Kivu sont servis dans la Gestion des RN  par les ONG et la ville et les milieux périurbains où sont localisés tout les ONGD et partant les ONGs de GRN (Le Territoire de Walungu-Mwenga, le Territoire de Kabare-Kalehe-Idjwi, le Territoire d’Uvira, le Territoire de Fizi-Baraka.
Les orientations des interventions en GRN :
                 Presque toutes les ONG ont au moins une volée environnementale. Mais elles ne se spécialisent pas en gestion des ressources naturelles et elles sont plus opportunistes quant à la recherche des financements.

                 Elles développent un sens conservateur voulant chaque fois se maintenir en caste : Le paternalisme fait des populations bénéficiaires des éternels tendeurs des mains, et on remarque un écart entre le standing de vie des agents des ONGs et la population pour laquelle on prétend travailler.

                Par delà les efforts observés dans la création des CCC (Comités de Conservation Communautaire), la cette notion de la Participation apparait comme un vœu loin à atteindre. Un mot récupéré juste pour ne pas faire échapper les fonds des bailleurs.
                Accompagnateur ? Oui ! Mais le défi de la profonde pauvreté dans laquelle vit la population fait de l’accompagnement (des actions) des ONGs un simple apparat. Elles devront plus prendre la forme d’Entraineur. Pour y arriver, les ONGs doivent, à l’instar du CETRE  OLAME, de l’ANTI-BWAKI, CARITAS, BDD, ADI-KIVU, avoir des biens propres : des terres, des meubles et immeubles, des bâtiments, …, fonctionnant comme des privés mais travaillant pour la population.    
                Dénonciateur des abus remarqués ? Oui ! Les ONGs de droit de l’homme sont très actifs dans ce sens, mais à qui s’adressent-elles, quand toutes les infrastructures sont viciées ? Il suffit de voir la quantité d’encre et des salives versées à la presse écrite qu’à l’orale (radio télévisée) dénonçant les constructions anarchiques et là où nous en sommes aujourd’hui pour s’en rendre compte. On peut ajouter aussi les dénonciations sur l’exploitation minière illicite « La fraude minière prend la forme de taxations illégales (sur et sous-taxations) et de contrebande. Le problème de la corruption générée par le secteur minier est

un enjeu de gouvernance majeur en RDC. Les initiatives nationales et internationales (ITIE) mises en œuvre pour réguler l’industrie minière en RDC n’ont pas encore atteint l’Est congolais et n’ont eu que peu de résultats au niveau national. (Rapport International Alert 2005).  Les nombreux rapports de Global Witness sur les «conflict minerals» insistent par exemple sur l’impact négatif de l’exploitation minière sur les populations et l’environnement est reconnu par les Nations Unies mais plus particulièrement documenté par les ONG qui ont dénoncé le «commerce de la guerre» dans l’Est congolais, d’inspiration à la fois de droits de l’homme et environnementale, les rapports de Human Rights Watch, d’Amnesty International, de Global Witness sans compter les textes publiés dans des revues comme «Congo-Afrique» du CEPAS de Kinshasa ou l’Annuaire «L’Afrique des Grands Lacs» du Centre d’Etude de la région des Grands Lacs d’Afrique d’Anvers. Le tout montre L’économie minière comme piège à pauvreté.
En 2005, deux ONG (Global Witness et Partenariat Afrique-Canada) ont lancé, en coopération avec deux sociétés diamantaires (De Beers et le Groupe Rapaport), la Diamond Development Initiative (DDI) dans le but de promouvoir de meilleures conditions de travail pour le million de travailleurs africains des petites mines de diamants, dont beaucoup ne gagnent aujourd’hui qu’un dollar par jour, malgré leur dur et dangereux labeur. Certains de ces chercheurs, notamment une équipe dirigée par M. Paul Collier à la Banque mondiale, ont constaté une forte corrélation entre l’apparition de conflits armés et la dépendance d’un pays à l’égard d’une ou deux ressources naturelles facilement exploitables, comme les diamants, l’or ou le pétrole. Il est également apparu que la présence de ressources rémunératrices contribuait à la corruption des dirigeants, qui suscite aussi des conflits et le mécontentement de la population.
Ces recherches ont abouti à deux notions générales reprises par les dirigeants et les médias : la présence même de ressources naturelles précieuses fait souvent figure de “malédiction” qui suscite des conflits, et les forces rebelles sont souvent moins motivées par de véritables doléances que par l’appât du gain provenant du contrôle des ressources naturelles.
Ces deux explications ont ensuite été jugées simplistes par certains. D’après Wayne Nafziger, professeur à l’université d’Etat du Kansas (Etats-Unis), les ressources naturelles ne sont pas en elles-mêmes une malédiction. “Bien sûr, ajoute-t-il, elles peuvent être mal gérées.” M. Rory O’Ferrall, directeur des relations publiques du groupe de diamants De Beers, est du même avis et il conjure : “Cessons de gaspiller ce que la nature nous donne et intéressons-nous plutôt à ce que nous en faisons.” Le Secrétaire général adjoint Legwaila Joseph

Legwaila, qui dirige le Bureau du Conseiller spécial, a abondé dans ce sens, ajoutant que “la malédiction vient de ceux qui exploitent abusivement” les ressources naturelles. (Ernest Harsch Conflits et ressources naturelles : Comment faire d’un risque de guerre un atout pour la paix)
              Exploiteur ? On n’en est pas loin si on se réfère du premier point, celui d’esprit de conservation. En effet, l’exploitation d’homme par l’homme vécue dans les entreprises capitalistes, n’en est pas moins dans les ONGs qui fonctionnent aussi par l’esprit entrepreneurial ; une ONGs c’est une affaire d’un petit nombre d’initiateurs qui veulent et qui cherchent à en profiter au maximum  possible.
              Informateur-Formateur ? Oui ! Dans le Renforcement des capacités(RC), sans en finir qu’on peut se demander si les questions pour qui ? et pourquoi ? sont bien étudiées dans la planification de cette action. La routine fait de la capacitation un discours de bonne intention.
                 L'intervention, financée par l’ONG belge PROTOS par exemple, comprend un ensemble d’activités et d’instruments divers en matière de RC qui répondaient à la demande du partenaire, mais qui n’ont pas été basés sur une analyse préalable des besoins en formation qui auraient permis une meilleure cohérence globale. Pour preuve, il n’y a d’ailleurs pas de plan stratégique de formation ou de RC global à proprement parler. Il s’agit ici clairement d’une stratégie implicite de RC, se basant essentiellement sur le renforcement des ressources humaines et d’une mise en relation au niveau institutionnel (pour la mise en contact avec les autorités et organisations au niveau subrégional), et nettement moins d’un renforcement organisationnel de la structure. N’est-ce pas là un modèle du néocolonialisme où l’on se prépare de bons exécutants de sa politique de gestion ? Les principaux modes de RC se font dès lors à travers des  échanges d’expériences accumulés dans les rencontres entre partenaires, mais aussi à travers des échanges Sud-Sud parfois suscités, parfois indépendants de l’action de l’ONG Nord.
                Le travail avec les bénéficiaires finaux : Identifient-ils eux-mêmes les problèmes et/ou besoins en GRN et en définissent eux-mêmes les objectifs à atteindre ? Non ! Malheureusement. Les projets sont imposés des bailleurs des fonds. La population locale subit leur réalisation. Ce qui fait qu’on ne tarde pas à classer, à individualiser les actions : C’est pour telle ONG, telle personne (responsable initiateur) de l’ONG ; au lieu que la population s’identifie, s’approprie les actions réalisées à son compte. Nos investigations ont même rencontré des adresses E-mail du chef, de la maison du chef, du compte du chef. Mais il y a un

effort louable dans l’invitation des partenaires finaux à être intéressés sur ce qui va se  faire, à comprendre ce qu’un enfant du terroir veut réaliser. On estime que de cet effort naitra une bonne discussion de capitalisation des actions dans l’avenir
Planifient-ils eux-mêmes le déroulement des actions à mener ? Non !  
Participent à quel pourcentage au financement des actions planifiées ? Les apports extérieurs sont importants et généralement au 100% des financements ; illustration faite du cas de l’ONG ICCO dont les financements s’élèvent toujours à 100%  depuis 2002 dans le domaine de renforcement des capacités comme lieu d’apprentissage pour les processus techniques et méthodologiques du secteur de l’eau et de l’assainissement. Cela perdure le paternalisme et devient une aide fatale comme l’affirme si bien l’économiste zambienne Dambila moyo dans "L'aide fatale", éditions JC Lattès, 280 pages  
Participent-ils à l’évaluation des activités et au suivi qui mène à l’atteinte des objectifs ? Non plus ! Ou mieux, quelque peu.
                 Bref… La planification reste un secret de polichinelle, un travail des quelques initiés, quelques avertis qui savent garder le secret des fonds, qui en bénéficient au prorata de la place ou du niveau qu’on a dans la hiérarchie de l’organisation selon qu’on approche ou pas le bailleur de fonds.


















Les difficultés du partenariat en cours

               Le manque d’un plan directeur national et/ou provincial des actions de gestion des RN. Quand on parle de plan on voit aussi les mesures d’accompagnement des textes de loi, qui ne sont pas aussi claires ;
               La persistance de l’attentisme dans le chef de la population ;
               L’ampleur de la pauvreté dans laquelle vit la population ;
               Le retard de libération des fonds à allouer à la gestion des RN

               La persistance de l’impunité, du protectionnisme au niveau national qu’au niveau provincial des détourneurs des fonds, qui bénéficient, selon une certaine opinion, des couvertures des autorités politico-administratives. Au cours des cinquante dernières années, les pays riches ont déversé 1.000 milliards de dollars d'aide à l'Afrique. Pour quel résultat ? La croissance est moins forte et la pauvreté n'a cessé de grimper. Aujourd'hui, plus des deux tiers des Africains vivent avec moins d'un dollar par jour. L'aide des grands bailleurs de fonds, qu'il s'agisse de la Banque mondiale, des agences de développement ou encore de l'aide bilatérale, nourrit la corruption, alimente l'inflation, mine les services publics. l'aide à l'Afrique est en partie responsable des problèmes de développement. Pourtant, le plan Marshall a été très efficace pour relever l'Europe de la Seconde guerre mondiale... Cela permet à de nombreux gouvernements africains d'abdiquer leurs responsabilités puisqu'ils savent que d'autres financeront l'éducation, la santé ou les infrastructures nécessaires au décollage économique de leur pays.(Dambisa MOYO, Op Cit)
                  L’insécurité et la crise belliqueuse qui n’épargne personne : les investisseurs étrangers comme les courageux nationaux ; politiciens, hommes d’affaires et ceux de la société civile défenseurs des droits de l’homme… et qui parfois est impulsée de l’extérieur : Pour attirer l’attention sur ce problème, le Bureau du Conseiller spécial pour l’Afrique a réuni un groupe d’experts au Caire (Egypte), en juin 2006. Ces experts ont recommandé des moyens de renforcer les dispositifs de contrôle internationaux et nationaux visant à empêcher que les ressources naturelles servent à financer des belligérants. Ils ont également proposé des mesures en vue de réduire les conflits intérieurs portant sur les ressources naturelles, notamment une “gestion responsable, juste et productive sur le plan économique” de la part des gouvernements africains.
Grâce à cette approche, estiment les experts, l’exploitation des ressources naturelles peut davantage servir à améliorer l’ensemble de la société, en


réduisant la concurrence et en faisant des richesses naturelles “non plus un danger mais un atout pour la paix”.
                 La présence de ressources naturelles précieuses n’est pas en elle-même une “malédiction” devant fatalement susciter des conflits. D’après Abiodun Alao, maître de conférences à l’université de Londres, tout dépend de la façon dont sont exploitées ces ressources et dont sont distribués les profits ainsi générés. “L’avenir du continent, a-t-il expliqué dans un document rédigé à l’occasion de la réunion du Caire, dépend en grande partie de la façon dont il gère ces ressources. Dès que l’on considère les ressources naturelles et les conflits en Afrique, il est évident que la gouvernance est au cœur de la plupart des problèmes.”    
                Certaines grandes entreprises se sont engagées à agir dans une plus grande transparence, mais beaucoup restent réticentes, invoquant les pressions concurrentielles, le secret professionnel et la volonté de confidentialité des gouvernements. En outre, le groupe d’experts du Caire note que certaines entreprises, notamment dans le secteur minier, ne se préoccupent guère des risques que présentent leurs activités pour la société et l’environnement. Les gouvernements africains ont été priés d’exiger de la part des entreprises des plans de développement durable visant à protéger l’environnement, à bénéficier aux communautés locales et à contribuer aux priorités de développement nationales.
Capacités des Etats en déroute
Même lorsque les gouvernements africains souhaitent mieux encadrer ou réglementer les ressources naturelles de leur pays, ils n’en ont souvent pas les moyens. Notamment dans les pays en proie à des conflits ou sortant juste de guerres, remarque Abiodun Alao, il “manque véritablement les capacités institutionnelles permettant de surveiller les grandes étendues où se trouvent les ressources naturelles”. Certaines zones riches en ressources naturelles se trouvent parfois près de frontières peu surveillées, comme par exemple les mines de diamants de la Sierra Leone et du Libéria et les régions minières de l’Est de la République démocratique du Congo.
                 A ce jour, le rêve d’auto-émancipation et d’authentique indépendance reste non réalisé dans toutes les anciennes colonies. Ces dirigeants, parmi de nombreux autres, ont été tués par des agents du capital étranger et local, au cours de la période de 1960-1990, afin d’envoyer un mes­sage aux tra­vailleurs des anciennes colonies. Un aver­tis­se­ment : le capital inter­national et ses agents locaux ne sont pas prêts et ne toléreront pas des exi­gences de chan­ge­ments poli­tiques, écono­miques, sociaux et cultu­rels venant des anciennes colo­nies. Ceci explique en partie la stag­na­tion, la régres­sion et la dété­rio­ra­tion continue des conditions actuelles des gens ordi­naires dans la plu­part des domaines dans les anciennes colonies. Douleurs qui dérivent en partie du rêve envolé d’une auto-émancipation démo­cra­tique, un rêve perdu suite à la dis­so­lu­tion des mou­ve­ments anti-coloniaux natio­naux dans les années qui ont suivies les indépendances. (Walter Rodney : le prophète assassiné de l’auto-émancipation Par Wazir Mohamed • Mis en ligne le 24 juin 2010  Source : http://www.pambazuka.org/fr/category/features/65409)

Pourquoi l'aide ne marche pas ?
                Nous disposons de trois siècles d'expérience en matière de développement économique. Nous savons désormais ce qui marche et ce qui ne marche pas. La question qui se pose aujourd'hui est comment pousser les gouvernements africains à mettre en place les bonnes politiques. Comme disait un ingénieur chinois opérant en République Démocratique du Congo : ce qui manque à ce pays aux potentialités énormes, c’est une idéologie, une vision commune par les Zaïro-Congolais de leur passé pour mobiliser aujourd’hui leurs corps et leurs esprits autour de décisions politiques dont la légitimité doit être le fait des Africains eux-mêmes et non le fait de l’une ou l’autre organisation internationale distribuant de bons ou mauvais points en matière de gouvernance.    
Perspectives d’avenir
               Presque tous informés ou avertis, tournent leurs visions vers les orientations de grands programmes planétaires : OMD, REED, les Accords mondiaux de KYOTO, de RIO, de COPENHAGUE, … la crainte est que cela ne se définisse en termes de récupération, juste encore pour attraper le taureau à la corne(ne pas rater l’itinéraire de fonds des bailleurs). 
               Les ONGD évaluées en RDC (et alors au Sud-Kivu) peuvent être classées en trois catégories :
– les ONG membres des réseaux nationaux ou provinciaux ;
– les ONG membres des réseaux locaux ;
– les ONG indépendantes.
                 Les ONG membres des réseaux nationaux sont majoritaires : Comme le Comité Anti Bwaki (CAB), Solidarité Paysanne, le Bureau Diocésain de Développement (BDD) et le Syndicat pour la Défense des Intérêts des Paysans


(SYDIP) sont membres fondateurs de CRONGD provinciaux et par voie de conséquence du CNONGD au plan national.
                 Les ONG membres des réseaux locaux dont elles assurent le leadership et renforcent la dynamisation. Il s’agit par exemple la Plate-forme Eau potable, Hygiène et Assainissement du Sud Kivu (PEHA) et deux réseaux locaux : le CAB, Solidarité Paysanne, etc. Ces organisations sont significatives et influentes au sein de ces réseaux locaux.
                 Les ONG indépendantes : Qui ne sont pas membres des réseaux.
                 Mais il faut s’en convaincre, beaucoup d’ONGs internationales travaillent sur le terrain, en partenariat parfois avec les ILDs. Cependant, le manque de structures étatiques de suivi viables, consciencieuses et compétentes en matière de gestion des RN ; le manque de programmes ou plans stratégiques d’orientation des actions prioritaires de développement, l’ignorance même de la population bénéficiaire ; sommes toutes, rendent insignifiantes les réalisations sur le terrain : n’importe qui faisant n’importe quoi, quand, où et comme il veut ; en complicité ou non avec les autorités ou leaders du milieu.
                Dans quelle mesure les principes politiques et les choix stratégiques concernant le renforcement de capacités dans les partenariats sont-ils traduits au niveau des interventions et de la collaboration avec les partenaires ? La politique de partenariat entre les ONG du Nord et ceux du Sud est tel que lorsqu’ils travaillent dans des états fragiles, ils choisissent  d’établir des partenariats en priorité avec des organisations privées (ONGs), issues de la société civile, agissant dans divers secteurs. A l’inverse, dans des pays plus structurés, le travail se fait avec les structures publiques de gestion (comme les Ministères, les Provinces, l’Administration publique).
                Mais partout le Plan directeur s’impose dans l’orientation des actions à mener sur terrain. C’est ce qui manque en RD Congo ; c’est qui manque au Sud-Kivu.






CONCLUSION

                Nous pensons avoir suffisamment discuté sur notre sujet concernant les ONGD prises comme outils de gestion des R N  au Sud- Kivu.
                 En effet, le choix de ce sujet a été motivé par le fait que les ressources naturelles constituent la base de tout progrès. En agriculture, ce sont elles qui constituent le soubassement même, le substrat sur qui se pratique l’agriculture et l’élevage et qui peut utiliser ainsi un bon nombre des gens et diminuer le taux de chômage. Autant d’ONGs œuvrent dans la sécurité alimentaire.
              En tourisme, ce sont ces ressources naturelles que les amoureux de la nature, les chercheurs scientifiques et autres viendraient contempler, même si la nécessité d’organiser la conservation des ressources naturelles s’impose. Autant d’ONGs sont là pour la conservation de la nature, du patrimoine mondial.
               En industrie, on ne peut pas parler d’industrie sans les matières premières qui proviennent encore des ressources naturelles que la RD Congo regorge en abondance qui pouraient contribuer à son développement à l’instar du Japon, de la Corée du sud, du Mexique, de l’Inde, de la Chine, ...
                     Nous estimons que si les propositions de  réussite que nous avons avancées sont mises en application, les difficultés relevées peuvent être contournées et ainsi notre pays peut accéder à cette croissance tant souhaitée. Les rentes immenses des ressources naturelles du pays doivent donc être mises à contribution pour financer cette infrastructure « institutionnelle ». Avec des droits de propriété clairs et précis, mais qui respectent les droits coutumiers.
Suggestions
– Le partenariat entre les ONG du Nord et leurs partenaires dans l’Est du Congo tend vers une relation qui est de plus en plus équilibrée qui s’articule sur des échanges plus nombreux et une communication plus intense entre partenaires (la relation plus structurée entre elles, la diversification des stratégies, la réactivité plus importante des staffs en réponse aux questionnements et recommandations des bailleurs).
– Le partenariat entre les ONG du Nord et leurs partenaires congolais aura surmonté de façon constante les périodes d’instabilité et d’insécurité multiformes pourtant longues et très violentes dans cette région mais le travail n’est pas fini. 

– Le partenariat reste très étroitement dépendant du financement du Nord et des décisions et réorientations arrêtées au Nord ; qu’il reste fortement contraint, lié aux exigences administratives et financières, ce qui diminue le sens d’auto prise en charge et de responsabilisation locale ce qui fait douter de la perpétuation des actions entreprises.
– Le partenariat entre les ONG du Nord et leurs partenaires au Sud-Kivu suscite encore trop rarement l’émergence de partenariats nouveaux, stratégiquement construits ; ainsi exprime-t-il en terme souvent en actions de court terme ou en solutions d’urgence parsemées des ruptures de financement sans lendemain rassuré, sans garantie de la continuité ; appuyant la coopération mais plus comme un concurrent. Un auto prise en charge à la base devait remplacer progressivement le soutien les apports extérieurs, mais cela n’est que très difficilement compris dans les faits. Dambisa MOYO propose d’ailleurs de cesser avec les aides qui, selon elle, retardent le véritable essor de l’Afrique.
-le manque de spécialisation et de professionnalisme dans le chef des partenaires locaux entache le partenariat, lais cela est renforcé par le manque des plans directeurs stratégiques en matière de Développement et de gestion de l’Environnement ou mieux des ressources naturelles.













Bibligraphie sommaire
 
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                          in Un Monde Libre16/06/2011
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Brune Mercier, RD Congo Ressources naturelles et violence
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Dambila moyo dans "L'aide fatale", éditions JC Lattès, 280 pages
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                          guerre un atout pour la paix
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Walter Rodney : le prophète assassiné de l’auto-émancipation Par Wazir          
                           Mohamed • Mis en ligne le 24 juin 2010  Source 
                           http://www.pambazuka.org/fr/category/features/65409
Wenceslas BUSANE RUHANA MIRINDI, La gestion participative des aires
               protégées au Sud-Kivu. Perspectives pour une gestion décentralisée    
               du domaine public de l’Etat, Université Catholique de Bukavu, Juin 2006



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