LES ONGD COMME
OUTILS DE GESTION DES RESSOURCES NATURELLES
AU SUD-KIVU
|
LES ONGs ET
LA GESTION DES RN AU
SUD-KIVU
INTODUCTION
Le choix de ce
sujet : « Les
ONGs et la
Gestion des RN au Sud-Kivu» a été motivé par le fait que, à côté de l’agriculture, les ressources
naturelles constituent l’une des bases de tout progrès qu’il faille en
approfondir la connaissance ; et la RD Congo est réputée historiquement et
scandaleusement détentrice de beaucoup de ressources naturelles qui devraient
contribuer à sa croissance : l’amélioration des conditions
socioéconomiques de sa population.
Ce pays se trouve cependant face à de défis à relever,
entre autres ceux de capitaux d’investissement et de l’exploitation de ces ressources,
de la compétitivité diplomatique, d’un mauvais établissement d’institutions de
gestion de ces ressources et autres. En considérant la gestion durable des ressources
naturelles de façon transversale dans chacun des Objectifs du Millénaire pour
le Développement, la réalisation des huit OMD passe par une gestion plus
durable des ressources naturelles (eau, air, terre, forêts, ressources
extractives, ressources halieutiques, biodiversité). Lutter contre la faim et
l’extrême pauvreté, c’est assurer la souveraineté alimentaire pour les
milliards de personnes qui dépendent directement de la petite agriculture
familiale, de la qualité des terres, des forêts ou des ressources halieutiques
pour leur survie au quotidien. Lutter contre la mortalité infantile, les
maladies et assurer la santé maternelle, c’est avant tout permettre aux
populations les plus défavorisées un accès à des conditions d’hygiène et de
santé minimales, en particulier l’accès à une eau saine et à des
infrastructures d’assainissement.
Une interrogation plane sur
le foisonnement des ONGs se disant au service de la gestion des RN en RD Congo.
Ce travail se veut d’analyser le partenariat entre les ONGs et leurs
partenaires congolais du Sud-Kivu dans la gestion des ressources naturelles, et
d’examiner le degré de cette collaboration dans le renforcement des capacités
des acteurs congolais. Partant de la nature et des spécificités des
partenariats quant à leurs champs d’action, l’expérience d’évaluation à l’Est
de la RD Congo et particulièrement au Sud Kivu, permet de dégager une variété
de tendance.
Les
défis pris en compte, quelles grandes stratégies, quelles politiques de gestion
et d’attrait des investissements, … mettrait-elle (la RD Congo) en place pour
espérer à la croissance socioéconomique de sa population ? En d’autres
termes, comment contourner ces défis pour espérer au progrès de sa
population ? Les ONGs peuvent-elles contribuer à cela ? Comment les y
canaliser ?
C’est là, les questions qui vont
guider notre réflexion au travers de ces 8 points : - Contexte
général ;
-
Situation des ONGs et de la Société Civile Au Sud-Kivu ;
-
Place des ONGs
dans la Gestion
des RN ;
-
Les difficultés du partenariat en cours ;
-
Capacités des Etats en déroute ;
-
Pourquoi l'aide ne marche pas ?
-
Perspectives d’avenir ;
-
Conclusion suggestive et Bibliographie sommaire.
L’approche méthodologique utilisée
dans le cadre de ce travail a été celui des rencontres des différentes
personnes et organisations sur un court laps de temps. Les visites commençaient
généralement par une lecture des documents de présentation de l’organisation,
afin d’avoir une image plus précise de sa structure, de son fonctionnement et
de son histoire. Après il nous avons eu des entrevus avec quelques membres de
leurs staffs de direction autant des
fois selon les besoins et parfois avec d’autres membres de l’organisation
(conseil d’administration, organes de contrôle, animateurs et/ou acteurs de
terrain) afin de dégager les périodes-charnières, les éléments et changements
significatifs dans l’évolution de l’organisation, pour enfin finir avec les interviews
de bénéficiaires finaux. Ces interviews devaient permettre d’avoir un regard extérieur
sur l’évolution et le renforcement de l’organisation.
Les partenaires ne s’étant malheureusement pas préparés de manière
systématique à notre rencontre, les distances entre les organisations et des
lieux d’habitation des enquêtés, l’insécurité dans certains endroits, sommes
toutes, ne nous ont pas permis d’avoir toutes les informations et/ou de façon
dont nous le désirions.
Nous nous sommes aidés des services des
certains étudiants pour accéder à des informations dans leurs milieux
d’origines : soit ils nous fournissaient des renseignements sur le champ,
soit nous les envoyions sur le lieu pour l’actualisation des données.
Les questions de la
grille d’interview étaient du genre :
Par rapport aux ONGS ciblés
- Quelles sont les actions de
Gestion de RN que vous organisez ?
- Quel est(sont) votre(vos) rayon(s)
d’action (RA)?
- Quel est le sens de votre
intervention ? est-ce un sens
conservateur ? participatif ? accompagnateur ?
dénonciateur des
abus remarqués ? exploiteur ?
informateur-formateur ?…
- Comment
vous travailler avec les bénéficiaires finaux ?
- Quelles sont les difficultés
dans cette collaboration (ou dans ce
partenariat) ?
-
Quelle est votre appréciation quant à ce ? en quel
sens êtes-vous satisfaits de votre partenariat dans vos RA ? sinon,
qu’attendez-vous encore de lui en plus ?
Par rapport aux
bénéficiaires finaux (leaders, autorités ou population bénéficiaires)
-
Y a-t-il des ONGs qui travaillent dans le cadre de
gestion des RN dans votre village (collectivité territoire …) ?
Lesquelles ? Comment vous travailler avec elles ? Quelles sont les
difficultés dans cette collaboration (ou dans ce partenariat) ?
-
Quel est le sens de leur intervention ? est-ce un sens
conservateur ? participatif ? accompagnateur ? dénonciateur des
abus remarqués ? exploiteur ? informateur-formateur ?…
-
Quelle est votre appréciation quant à ce ? en quel
sens êtes-vous satisfaits des
interventions des ONG dans votre contée ? sinon, qu’attendez-vous encore
d’elles en plus ?
-
Un petit commentaire sur cela ; avez-vous à
ajouter ?
CONTEXTE GENERAL
Depuis la sortie du
colonialisme des années 60, la zone orientale de la RD Congo et spécifiquement
au Sud-Kivu notre zone d’étude, a connu, des conflits importants qui prennent
leurs sources dans un ensemble d’événements complexes et interdépendants. Parmi
ceux-ci on peut notamment citer :
Une
sortie précipitée d’un régime colonial paternaliste qui a largement piétiné la
culture et les structures locales ; des orchestrations des rivalités ethniques
exacerbées par une pauvreté généralisée qui a valu la mort des premiers
courageux et visionnaires (Kasavubu, Lumumba à la renommée continentale ); un
long régime dictatorial autoritaire sans vision de progrès national, incapable même
de fournir les services essentiels aux populations et d’asseoir des structures et
systèmes pouvant perdurer et autonomiser la gestion des RN nationales,
l’établissement d’un attentisme, esprit de débrouillardise qui a tué tout sens
du travail en instaurant le vol, la corruption et l’insécurité sur tout le
territoire national ; des mouvements importants d’exode internes et externes,
de déportation des populations ; impulsion d’une volonté de contrôler les
ressources naturelles par des groupes politico-militaires ; une pression
foncière dans des régions densément peuplées surtout les centres urbano-ruraux
appelés abusivement Villes où l’on confonde le mode de vie urbaine et rurale,
faisant croitre des antagonismes entre modes de production agro-pastorale et
l’informel à coté de l’artisanal qui fait vivre presque toute la population ;
etc.
C’est dans ce contexte que le
Sud-Kivu a toujours été le lanceur des tous les remous armés (muleliste, Jean Schrames)
et les derniers en date sont ceux dits de libération de Laurent Désiré Kabila
(1996-1997), soutenu par l’Ouganda, du Rwanda et de l’Angola, dont le mouvement
de l’Alliance des Forces Démocratiques de Libération (AFDL) contre le Mouvement
Populaire de la Révolution (MPR) de Mobutu qui avait dominé le Congo durant
plus de trente ans ; de Rassemblement Congolais pour la Démocratie(RCD)
suivi par celui de MUTEBUSI et Laurent NKUNDA, tous se disant de libération.
C’est voulant se débarrasser
de ses alliés de l’Est (Rwanda, Ouganda) qu’est née la deuxième guerre (RCD)
qualifiée de libération-agression du Congo (1998-2002). Celle-ci est qualifiée
par certains analystes de « première guerre continentale africaine » car, plus que
durant la première guerre de libération, un grand nombre d’Etats y étaient
directement impliqués. Du côté de la rébellion : Ouganda, Rwanda et Burundi.
Pour ce qui est du Rwanda, d’aucun croit qu’il n’a pas la capacité de son
action sur le sol RD Congolais sans la bénédiction l’Amérique. Du côté de
Kinshasa : l’Angola, le Zimbabwe, la Namibie et le Tchad.
Au niveau interne Est, la RD
Congo connaît depuis 2001 un éclatement de mouvements rebelles et la
multiplication de chefs de guerre qui agissent avec l’appui des étrangers
voisins ou lointain. Parmi les principaux mouvements actifs dans l’Est citons :
le Mouvement de Libération du Congo (MLC) de J-P Bemba ; le RCD-Goma d’Azarias
soutenu par le Rwanda ; le RCD-Mouvement de Libération (RCD-ML) de Nyamwisi soutenu
par l’Ouganda ; l’Union Patriotique des Congolais (UPC) de Thomas Lubanga ; les
différentes fractions Mai Mai dont le chef de fil est le Général PADIRI, etc.
Les conflits ont été
particulièrement violents dans les provinces de l’Est sur fond surtout de
contrôler les ressources naturelles, -les minerais.
Plusieurs initiatives ont été
lancées pour rendre plus transparente la gestion de ces ressources naturelles.
Citons le rapport de la commission parlementaire présidée par Christophe
LUTUNDULA, relatifs aux enquêtes sur les contrats miniers et autres contrats
d’affaires signés par les mouvements rebelles et le gouvernement de 1996 à
2003. Citons aussi le Rapport intermédiaire sur l’exploitation illégale des
ressources naturelles et autres richesses de la RDC, rédigé par le Groupe
d’experts mandatés par le Conseil de sécurité, mai 2002. Citons enfin
l’Initiative de« Transparence des Industries Extractives » sources de
financement des rebellions et sur fond de perdurer les conflits ethniques dans l’esprit expansionniste de diviser pour
régner. (http://eitransparency.org/DRCongo).
Prétextant de défendre leurs
communautés, et essentiellement demandeurs de gratifications politico-militaires
ainsi perpètrent-ils des exactions d’autant
plus atroces que souvent ne sont-elles plus guidées par une quelconque
idéologie mais par une pure entreprise de prédation et/ou de maintien d’un
contrôle sur le territoire et sur les ressources naturelles. Cette région a
connu alors les pires formes de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité
(tortures, enrôlement d’enfants soldats, viols et violences sexuelles à
l’encontre des femmes et des enfants, etc.). Si dans le passé ces exactions
étaient massives et systématiques, la situation actuelle n’est pas encore
totalement apaisée. Malgré une très nette stabilisation de la situation
sécuritaire dans l’Est du Congo de tels crimes de guerre sont encore
actuellement le fait de groupes armés plus isolés.
Si les accords de paix de Sun
City auront progressivement permis de faire respecter en partie le
cessez-le-feu et de concrétiser la résolution 1279 du Conseil de sécurité de l’ONU,
dès mars 2003, la Mission d’Observation des Nations Unies en RDC (MONUC), se
déploie et renforce ses effectifs, étendus progressivement à l’ensemble de l’Est
si pas de tout le territoire RD Congolais et auront pour tâche principale le
désarmement (volontaire) des ex-FAR et des miliciens Interahamwe rwandais
présents en RDC. Mais cette situation reste d’autant plus complexe dans les
deux provinces du Kivu où malgré une évolution permanente de son mandat,
affirme Pamphile SEBAHARA : « MONUC : les défis
d’une mission de maintien de la paix », GRIP, Note d’Analyse, Août 2005,
Bruxelles. Description du contexte politique et social national 7 et la MONUC ne parvient que difficilement à mettre en œuvre
sa tâche de désarmement et de réforme du secteur de la sécurité.
Le Rwanda prendra
régulièrement prétexte de cette incapacité à contrôler les ex-FAR et
Interahamwe, désormais regroupés/dilués au sein du mouvement des Forces
Démocratiques de Libération du Rwanda (FDLR), pour intervenir de manière
directe ou indirecte (avec le concours d’officiers congolais mutins d’origine
tutsie comme le colonel Jules Mutebusi ou le général Laurent Nkundabatware) sur
le territoire congolais, notamment dans les régions dans lesquelles certains
des nos enquêtés vivent. (Mwenga, Shabunda, Kamituga, Ninja-Luhwinja, Kalonge-Bunyakiri,
Kalehe-Nyabibwe, …)
Le Programme AMANI-KIMYA II (2008-2009) donnera un nouvel espoir que
les zones d’insécurité sont limitées aujourd’hui à quelques poches isolées.
Si
nous avons tenu à faire cette lecture du contexte d’insécurité et d’incertitude
dans lequel l’Est et principalement le Sud-Kivu vit depuis plusieurs décennies,
c’est pour que l’on puisse comprendre le cadre très fragile de travail des ONGs
dans cette contée où elles joueront parfois aux juges et parties et où la
dynamique de la société civile est particulièrement énergique qu’éphémère parce
qu’inconstante.
SITUATION DES ONGs ET DE LA SOCIETE CIVILE AU SUD-KIVU
En République Démocratique
du Congo, les dispositions régissant la liberté d’association sont contenues
dans la Constitution du 18 février 2006, plus précisément dans son Titre II
relatif aux Droits humains, aux libertés fondamentales et aux devoirs du
citoyen et de l’Etat.
Par ailleurs, la promulgation
du décret-loi n° 195 du 29 janvier 1999 portant réglementation des associations
sans but lucratif et des établissements d’utilité publique a suscité un
foisonnement d’organisations de la société civile (OSC) à travers le pays. A
titre illustratif, le nombre d’organisations non gouvernementales (ONG),
effectivement recensées, est passé de 450 en 1990 à 1 322 en 1996 et plus de 5 000
actuellement si pas plus.
La société civile
congolaise est donc aujourd’hui une réalité vivante. Elle est dynamique, plurielle et pluridisciplinaire.
Elle
est dynamique, car en
perpétuelle transformation. Face à la faiblesse taxée d’absence de l’Etat, la société
civile, à travers les ONGs, a assumé un rôle palliatif et comblé les vides
successifs au plan politique, sécuritaire, économique et social.
Elle est plurielle et regroupe une multitude
d’organisations dont il est difficile de fixer avec exactitude les bornes ou
les limites. Au moment de la conférence nationale souveraine, la société civile
a compté jusqu’à 16 composantes, allant des sociétés savantes aux groupements
paysans, en passant par les organisations non gouvernementales, les
organisations patronales ou professionnelles sans oublier les Eglises,
incontournables en RDC.
Elle est enfin pluridisciplinaire car elle intervient
dans une grande variété de secteurs : économique, social, culturel,
environnemental, technologique, Droit de l’homme, etc. Elle est créatrice
d’innovations et de solutions qui permettent d’atténuer partiellement les
effets de la crise vécue par la population.
Ainsi, durant l’histoire
récente et particulièrement troublée de la RDC, continuent Pierre GREGA et al, l’implication
de la société civile dans la stabilisation et la reconstruction du pays a été
constante et significative. (Mission NORD-KIVU et SUD-KIVU –Rapport d’évaluation Evaluation du renforcement de capacités au sein des
relations de partenariat entre les ONG belges et leur(s) partenaire(s)
dans le Sud, Novembre 2009)
C’est ainsi que la
société civile congolaise s’est impliquée dans les principales activités de
reconstruction : analyse participative pour l’élaboration du Document
Stratégique pour la Croissance et la Réduction de la Pauvreté (DSCRP) ; la
révision des contrats miniers et la mise en place de l’Initiative de
Transparence dans l’Industrie Extractive (ITIE).
Les Organisations de
la Société Civile (OSC), entendez ici les ONGs, ont également pris le relais de
l’Etat afin de combler partiellement ses carences et fournir des services de
base essentiels à la population (eau potable, infrastructures de base,
éducation, santé, etc.). Les OSC jouissent sur ce plan d’une légitimité et
d’une popularité incontestables.
Au niveau plus
particulier des Organisations Non Gouvernementales, composante majeure de la
société civile, trois réseaux se disputent aujourd’hui l’hégémonie : le conseil
national des ONG de développement (CNONGD), avec ses représentations au niveau
de toutes les provinces que sont les Conseils Régionaux(maintenant Provinciaux)
des ONG de développement (CRONGD), la fédération des ONG laïques à vocation
économique (FOLECO) et les réseaux des ONG de Droit de l’Homme.
Ce qui constitue aujourd’hui
trois tendances et trois directions qui cohabitent sans grande coordination ni
initiative concrète de synergie entre elles. Elles doivent, si elles veulent
être efficaces, redéfinir, ou mieux réinventer, des stratégies de concertation
pour une harmonieuse collaboration sur le terrain.
PLACE DES
ONG DANS LA
GESTION DES RN
(A la page suivante)
PLACE DES ONG DANS LA GESTION
DES RN
ENRD
|
CAB
|
CIALCA
|
DIOBASS
|
|
HISTORIQUE
|
Face à la vitesse de la
dégradation de l’environnement, au non respect des droits des locaux et des
autocthones, à la non transparence et
honorabilité de l’Etat de ses engagements par rapport à la Gestion des
RN(extractives), à la pauvreté criante de la population ; Lancement :
2004
Pers. Juridiq :
N°O53/CAB/MIN/J&DH/2008
et N°3087/CAB/MIN/ECNT/15/JEB/008
ENRD=Environnement,RN et Dévpt
|
Comme indiqué, c’est pour lutter
contre le Kwashiorkor chez les enfants et les femmes que sera créé en 1965 le
Comité Anti-Bwaki par les arrêtés :
N°92/36/9/N.08.51/PROGOU/65
N°128/15/CAB/PROGOU/66 des
Gouverneurs de province
N°DAS/CAB/CE/13/88 par le
Commissaire d’Etat aux affaires sociales ; et l’Ord-loi N°88-160 de1988
|
Contre l’insécurité alimen- taire
en milieux paysans, les contraintes culturales de production et d’écoulement
des Banane et Légumineuses,se créera le CIALCA=Consortium for Improving
Agriculture- based Livelihoods in Cental Africa
|
Pour la Bonne Gouvernance des
Ressources Naturelles Collectives dans les Sociétés Post-Conflit des Grands
Lacs Africains, ce Projet Régional pour unerecherche-action parti cipative
(DIOBASS) vera le jour
|
Objectifs
et Mission
|
-Plaidoyer pour la bonne
gouvernace et la justice
socio-distributive des richesses nationales
-Promouvoir les droits des locaux
et des autochtones
|
-Lutte préventive et curative
contre le Kwash participant ainsi aux actions en faveur de l’enfant
-Lutte contre la pauvreté dans les
communautés de base
|
-Accroitre la sécurité alimentaire
en milieux ruraux(Production et écoulement des produits agro-pastoraux
-Promouvoir les Associa- tions
paysanes
|
-Promouvoir des mécanismes
participatifs de bonne gouver nance des RNCollectives visant l’accroissment
durable de la productivité agricole et la réhabilitation des ressources
dégradées/Sites post-conflits
|
Programmes
|
-RN (Forêts-
Mines–Eau-pétrole-Gaz)
-Peuples autochtones
-Changement climatique
-Développement durable
-Communication et sensibilisation
-Eaux et assainissement
|
-L’Animation au développement
rurale
-Hydraulique villageoise (Eau
potable)
-La production agro-pastorale et
le Réboisement
-La Promotion féminine (Gender)
|
-Programme Banane
-ProgramLégumineuse
-Program Bien-être
|
-Expérimenter ce qui doit être
vulgarisé au niveau paysant
-former differents types d’acteurs
-soutenir les chercheurs
-organiser les séminaires et
symposiums
|
Réalisations
|
-Vulgarisation du code forestier
-Des émissions, conférences,
séminaires et échanges d’expé- riences sur l’environnement, sur les RN et les peuples autochnones
-Bulletins d’information
« Planête »
-Formation sur la
cartographie(GIS)
-Assistance aux peuples
autochtones
-Multiplication des sémences
amélio- rées
-Collaboration avec les
institutions de formation (UEA,UCB et l’ISDR)
|
-Sensibilisation + lutte contre
leBWAKI
-Intensification del’Education
sanitaire et nutritionnelle(Soja-pisciculture-maïs-sorgho-biscuiterie)
-commissions Eau
potable-Elevage-Erosion(Reboisement)suivies de beaucoup des réalisations
annuelles : Appui agro-pastoral,Captages des sources,Adduction d’eau,…
-Accompagnement des groupements
féminins
-Education civique
|
-Améliorer la culture de Banane
dans l’agro pastoral et le privé
-Améliorer la culture
des légumineuses avec l’approche
GIFS= Gestion Intégrée de la Fertilité du Sol
-Capaciter les Associa- tions
rurales pour le bon encadrement de leurs membres.
|
|
Partenaires
|
-RainForestFondation UK et Norvège
-Fond social de la RD Congo
-PNUD UNOPS et COMREC
-Africa capacity et Global Witness
-IWGIA France et Réseau CREF
-INICA et GRAMA Canada
-Initiative du bassin du Nil ;
…
|
-Organisations locales,
nationales,Sous
régionales,IRED/Gds-Lacs,le S.N.V, et Européennes
-CRONGD/sud-Kivu,CRONGD/ Congo
-CCFOB,RadioMaendeleo,Société
civile
Héritié dela justice,Commission
justice et paix,…PREFED,
|
-IITA, CIAT,Biodiversity International,
TSBF, INERA, IRAZ, DIOBASS, UNIKIN, USABU, UNB, UNR,UCB, UCG, UCL, Faculté
universitaire des sciences agronom
de Gembloux + ILD
|
ISABU, INECN, UNB, CERPRU, CIALCA,
Ministère de l’Environn
Du Sud-Kivu et du Burundi
|
Perspectives
|
-Création d’une bubliothèque sur
l’Environnement
-mise en place d’un cadre
d’échange sur les RN de la CEPGL
-Utilisation du Programme REED ; …
|
-Amélioration des performances des
ILD, Accroissement des productions Agro-pastorales, Augmentation de la
desserte=eau potable, Accroissement de capacitation du social des femmes
|
||
Rayons
d’actions
|
Idjwi, Itombwe, Kalehe(Bunyakiri)
|
Les Zones montagneuses du Sud
Kivu : Kabare, Walungu, Kalehe, Idjwi, Mwenga, Ville de Bukavu
|
En RD Congo
-Kabare-Est et Walungu-Est
-Walungu sud
Au Burundi
-Kabarore et Rutegama
|
PAR RAPPORT AUX
QUESTIONS ADRESSEES AUX
ONGS CIBLEES SUR LA GESTION DES RN
Les
actions de GRN identifiées sont plus orientées dans :
-
La sécurité alimentaire dans des projets agropastoraux ; ce qui
rejoint le 1er Objectif du Millénaire pour le Développement
OMD 1 : réduire
de moitié la proportion de la population souffrant de la pauvreté et la faim :
Depuis 1990, le nombre de personnes vivant sous le seuil
de pauvreté (avec moins de 1,2 dollar par jour) est passé de 1,8 à 1,4
milliard. L’objectif (920 millions en 2015) pourrait encore être atteint mais
les progrès sont essentiellement dus aux avancées en Asie de l’Est. De
surcroît, depuis la crise alimentaire de 2008, la faim a regagné du terrain.
Pour diminuer son impact, l’UE a lancé un programme spécial d’1 milliard
d’euros qui bénéficie à quelque 40 pays vulnérables. Et en 2010, elle a adopté
une nouvelle stratégie pour aider les pays en développement à renforcer leur
sécurité alimentaire.
-
La Santé, 4ème ;
5ème et 6ème OMD :
-Réduire de 2/3 le taux de mortalité des enfants de moins de 5 ans
-Réduire de trois quarts le taux de mortalité maternelle
-Stopper la propagation du VIH/Sida, du paludisme, de la tuberculose
-
L’approvisionnement en eau potable, l’Hygiène et l’Assainissement
OMD 7 : Assurer la
viabilité environnementale. Il s’agit
d’intégrer le
développement durable dans les politiques des pays en développement et de
lutter contre l’épuisement de leurs ressources naturelles.
L’objectif vise aussi à
réduire de moitié la population qui n’a pas accès à l’eau potable et aux
services d’assainissement. Des “Facilités ACP-UE” contribuent à améliorer
l’accès des populations des pays ACP à une eau propre et à l’électricité.
L’objectif concernant l’eau potable est en train d’être atteint. En revanche,
pour réaliser celui de l’assainissement, 1,4 milliard de personnes
supplémentaires devraient disposer, d’ici 2015, de toilettes, de systèmes
d’évacuation des ordures et eaux usées…
-
Le problème Genre et la parité surtout en cherchant que
la femme puisse comprendre sa place dans toutes les activités humaines :
c’est
le 3ème OMD : Eliminer les inégalités entre
les sexes : Les deux tiers des analphabètes dans le monde sont des
femmes. Mais la scolarisation des filles au niveau de l’enseignement primaire
progresse. C’est en Afrique subsaharienne qu’il reste le plus faible, avec 10%
des filles qui n’ont jamais été à l’école. L’accès des femmes au marché du
travail s’est amélioré mais reste souvent limité à des emplois précaires, voire
non rémunérés. Leur représentation politique
augmente lentement. L’UE
finance des actions dans tous ces domaines y compris en matière de lutte contre
les violences sexuelles.
-
Le problèmes des autochtones et des populations riveraines (communautés
locales) GTZ,
-
Le désenclavement des milieux en réhabilitant les routes IRC, MATLEZER,
- L’éducation OMD 2 : Donner
à tous les enfants les moyens d’achever un cycle complet d’études primaires et la défense des droits de
l’homme ; Persistance des cultures
retrogrades (faible respect du Genre et mauvaise compréhension de la
parité ; manque de culture démocratique et problème de changement des
mentalités) sont autant des thèmes sur cette rubrique. L’analphabétisme rend
difficile l’adaptation à la technologie nouvelle. Comme le dit si bien le Pape
Paul VI : savoir lire et écrire, c’est être sûr que l’on marche avec les
autres ; on ne peut pas se développer avec les analphabètes.
-
La création des emplois : OMD 8 : Mettre en place un partenariat mondial pour le développement : En effet, Les ONGs, comme les chinois sont en Afrique et alors en
RD Congo pour les ressources naturelles qu'il s'agisse du pétrole, du cuivre ou
des terres arables. Et les Africains, les RD Congolais ont besoin du travail.
Est-ce que l'aide des pays riches a permis de créer les emplois dont les jeunes
en particulier ont besoin ? La réponse est clairement non ! Les ONGs comme les entreprises chinoises viennent
parfois avec leurs propres salariés, mais elles ont contribué à créer de
nombreux emplois. Comme avertit Oasis
Tedika Kodila, la RD Congo au taux de chômage estimé à plus de 80% et en
empruntant à Basil Davidson, c’est le «fardeau de l’homme africain», ou mieux :
le «fardeau de l’homme congolais». Mais Il faut bien y réfléchir et savoir en
profiter.
-
Gestion des parcs, des réserves, de la biodiversité et le reboisement
(GTZ, POPOF, La Wildlife Conservation Society
(WCS), vision verte qui travaillent
avec ICCN dans la conservation du PNKB et où le participatif est en vogue ;
etc.
Les coints les plus servis par les ONG en GRN sont :
Par rapport à la visibilité sur le terrain, on peut affirmer sans risque
de se tromper que tous les territoires du Sud-Kivu sont servis dans la Gestion
des RN par les ONG et la ville et les
milieux périurbains où sont localisés tout les ONGD et partant les ONGs de
GRN (Le Territoire de Walungu-Mwenga, le Territoire de Kabare-Kalehe-Idjwi, le
Territoire d’Uvira, le Territoire de Fizi-Baraka.
Les orientations des interventions en GRN :
Presque toutes les ONG ont au moins une volée
environnementale. Mais elles ne se spécialisent pas en gestion des ressources
naturelles et elles sont plus opportunistes quant à la recherche des financements.
Elles développent un sens conservateur voulant chaque
fois se maintenir en caste : Le paternalisme fait des populations
bénéficiaires des éternels tendeurs des mains, et on remarque un écart entre le
standing de vie des agents des ONGs et la population pour laquelle on prétend
travailler.
Par delà les efforts observés dans la
création des CCC (Comités de Conservation Communautaire), la cette notion de la
Participation apparait comme
un vœu loin à atteindre. Un mot récupéré juste pour ne pas faire échapper les
fonds des bailleurs.
Accompagnateur ? Oui ! Mais le défi de la profonde
pauvreté dans laquelle vit la population fait de l’accompagnement (des actions)
des ONGs un simple apparat. Elles devront plus prendre la forme d’Entraineur. Pour y arriver, les
ONGs doivent, à l’instar du CETRE OLAME,
de l’ANTI-BWAKI, CARITAS, BDD, ADI-KIVU, avoir des biens propres : des
terres, des meubles et immeubles, des bâtiments, …, fonctionnant comme des
privés mais travaillant pour la population.
Dénonciateur
des abus remarqués ? Oui ! Les ONGs de droit de l’homme sont
très actifs dans ce sens, mais à qui s’adressent-elles, quand toutes les
infrastructures sont viciées ? Il suffit de voir la quantité d’encre et des
salives versées à la presse écrite qu’à l’orale (radio télévisée) dénonçant les
constructions anarchiques et là où nous en sommes aujourd’hui pour s’en rendre
compte. On peut ajouter aussi les dénonciations sur l’exploitation minière
illicite « La fraude minière prend la forme de taxations illégales (sur et
sous-taxations) et de contrebande. Le problème de la corruption générée par le
secteur minier est
un
enjeu de gouvernance majeur en RDC. Les initiatives nationales et
internationales (ITIE) mises en œuvre pour réguler l’industrie minière en RDC
n’ont pas encore atteint l’Est congolais et n’ont eu que peu de résultats au
niveau national. (Rapport International
Alert 2005). Les nombreux rapports de
Global Witness sur les «conflict minerals» insistent par exemple sur l’impact
négatif de l’exploitation minière sur les populations et l’environnement est
reconnu par les Nations Unies mais plus particulièrement documenté par les ONG
qui ont dénoncé le «commerce de la guerre» dans l’Est congolais, d’inspiration
à la fois de droits de l’homme et environnementale, les rapports de Human
Rights Watch, d’Amnesty International, de Global Witness sans compter les
textes publiés dans des revues comme «Congo-Afrique» du CEPAS de Kinshasa ou
l’Annuaire «L’Afrique des Grands Lacs» du Centre d’Etude de la région des
Grands Lacs d’Afrique d’Anvers. Le tout montre L’économie minière comme piège à
pauvreté.
En 2005, deux ONG (Global Witness et Partenariat
Afrique-Canada) ont lancé, en coopération avec deux sociétés diamantaires (De
Beers et le Groupe Rapaport), la Diamond Development Initiative (DDI) dans le
but de promouvoir de meilleures conditions de travail pour le million de
travailleurs africains des petites mines de diamants, dont beaucoup ne gagnent
aujourd’hui qu’un dollar par jour, malgré leur dur et dangereux labeur.
Certains de ces chercheurs, notamment une équipe dirigée par M. Paul Collier à
la Banque mondiale, ont constaté une forte corrélation entre l’apparition de
conflits armés et la dépendance d’un pays à l’égard d’une ou deux ressources
naturelles facilement exploitables, comme les diamants, l’or ou le pétrole. Il
est également apparu que la présence de ressources rémunératrices contribuait à
la corruption des dirigeants, qui suscite aussi des conflits et le
mécontentement de la population.
Ces recherches ont abouti à deux notions générales
reprises par les dirigeants et les médias : la présence même de ressources
naturelles précieuses fait souvent figure de “malédiction” qui suscite des
conflits, et les forces rebelles sont souvent moins motivées par de véritables
doléances que par l’appât du gain provenant du contrôle des ressources
naturelles.
Ces deux explications ont ensuite été jugées simplistes
par certains. D’après Wayne Nafziger, professeur à l’université d’Etat du
Kansas (Etats-Unis), les ressources naturelles ne sont pas en elles-mêmes une
malédiction. “Bien sûr, ajoute-t-il, elles peuvent être mal gérées.” M. Rory
O’Ferrall, directeur des relations publiques du groupe de diamants De Beers,
est du même avis et il conjure : “Cessons de gaspiller ce que la nature
nous donne et intéressons-nous plutôt à ce que nous en faisons.” Le Secrétaire
général adjoint Legwaila Joseph
Legwaila, qui dirige le Bureau du Conseiller spécial, a
abondé dans ce sens, ajoutant que “la malédiction vient de ceux qui exploitent
abusivement” les ressources naturelles. (Ernest Harsch Conflits et ressources naturelles : Comment faire d’un risque de guerre un atout pour la paix)
Exploiteur ? On n’en est pas loin si on se réfère du
premier point, celui d’esprit de conservation. En effet, l’exploitation d’homme
par l’homme vécue dans les entreprises capitalistes, n’en est pas moins dans
les ONGs qui fonctionnent aussi par l’esprit entrepreneurial ; une ONGs
c’est une affaire d’un petit nombre d’initiateurs qui veulent et qui cherchent
à en profiter au maximum possible.
Informateur-Formateur ?
Oui ! Dans le Renforcement des capacités(RC), sans en finir qu’on peut se
demander si les questions pour qui ? et pourquoi ? sont bien étudiées
dans la planification de cette action. La routine fait de la capacitation un
discours de bonne intention.
L'intervention,
financée par l’ONG belge PROTOS par exemple, comprend un ensemble d’activités
et d’instruments divers en matière de RC qui répondaient à la demande du
partenaire, mais qui n’ont pas été basés sur une analyse préalable des besoins
en formation qui auraient permis une meilleure cohérence globale. Pour preuve,
il n’y a d’ailleurs pas de plan stratégique de formation ou de RC global à
proprement parler. Il s’agit ici clairement d’une stratégie implicite de RC, se
basant essentiellement sur le renforcement des ressources humaines et d’une
mise en relation au niveau institutionnel (pour la mise en contact avec les
autorités et organisations au niveau subrégional), et nettement moins d’un
renforcement organisationnel de la structure. N’est-ce pas là un modèle du
néocolonialisme où l’on se prépare de bons exécutants de sa politique de
gestion ? Les principaux modes de RC se font dès lors à travers des échanges d’expériences accumulés dans les rencontres
entre partenaires, mais aussi à travers des échanges Sud-Sud parfois suscités,
parfois indépendants de l’action de l’ONG Nord.
Le travail avec les bénéficiaires finaux : Identifient-ils
eux-mêmes les problèmes et/ou besoins en GRN et en définissent eux-mêmes les
objectifs à atteindre ? Non ! Malheureusement. Les projets sont imposés
des bailleurs des fonds. La population locale subit leur réalisation. Ce qui fait qu’on ne tarde pas à classer, à individualiser les
actions : C’est pour telle ONG, telle personne (responsable initiateur) de
l’ONG ; au lieu que la population s’identifie, s’approprie les actions
réalisées à son compte. Nos investigations ont même rencontré des adresses
E-mail du chef, de la maison du chef, du compte du chef. Mais
il y a un
effort louable dans l’invitation des partenaires
finaux à être intéressés sur ce qui va se
faire, à comprendre ce qu’un enfant du terroir veut réaliser. On estime
que de cet effort naitra une bonne discussion de capitalisation des actions
dans l’avenir
Planifient-ils
eux-mêmes le déroulement des actions à mener ? Non !
Participent
à quel pourcentage au financement des actions planifiées ? Les apports extérieurs sont importants et généralement au 100% des
financements ; illustration faite du cas de l’ONG ICCO dont les
financements s’élèvent toujours à 100%
depuis 2002 dans le domaine de renforcement des capacités comme lieu
d’apprentissage pour les processus techniques et méthodologiques du secteur de
l’eau et de l’assainissement. Cela perdure le paternalisme et devient une aide
fatale comme l’affirme si bien l’économiste zambienne Dambila moyo dans "L'aide
fatale", éditions JC Lattès, 280 pages
Participent-ils
à l’évaluation des activités et au suivi qui mène à l’atteinte des objectifs ? Non plus ! Ou mieux,
quelque peu.
Bref… La planification reste
un secret de polichinelle, un travail des quelques initiés, quelques
avertis qui savent garder le secret des fonds, qui en bénéficient au
prorata de la place ou du niveau qu’on a dans la hiérarchie de l’organisation
selon qu’on approche ou pas le bailleur de fonds.
Les difficultés du partenariat en cours
Le manque d’un plan directeur national et/ou provincial des actions
de gestion des RN. Quand on parle de plan on voit aussi les mesures
d’accompagnement des textes de loi, qui ne sont pas aussi claires ;
La persistance de l’attentisme dans le chef de la population ;
L’ampleur de la pauvreté
dans laquelle vit la population ;
Le
retard de libération des fonds à allouer à la gestion
des RN
La persistance de l’impunité, du protectionnisme au niveau
national qu’au niveau provincial des détourneurs des fonds, qui bénéficient,
selon une certaine opinion, des couvertures des autorités
politico-administratives. Au cours des
cinquante dernières années, les pays riches ont déversé 1.000 milliards de
dollars d'aide à l'Afrique. Pour quel résultat ? La croissance est moins forte
et la pauvreté n'a cessé de grimper. Aujourd'hui, plus des deux tiers des
Africains vivent avec moins d'un dollar par jour. L'aide des grands bailleurs
de fonds, qu'il s'agisse de la Banque mondiale, des agences de développement ou
encore de l'aide bilatérale, nourrit la corruption, alimente l'inflation, mine
les services publics. l'aide
à l'Afrique est en partie responsable des problèmes de développement. Pourtant,
le plan Marshall a été très efficace pour relever l'Europe de la Seconde guerre
mondiale... Cela permet à de nombreux gouvernements africains
d'abdiquer leurs responsabilités puisqu'ils savent que d'autres financeront
l'éducation, la santé ou les infrastructures nécessaires au décollage économique
de leur pays.(Dambisa MOYO, Op Cit)
L’insécurité et la crise
belliqueuse qui n’épargne personne : les investisseurs étrangers comme
les courageux nationaux ; politiciens, hommes d’affaires et ceux de
la société civile défenseurs des droits de l’homme… et qui parfois est impulsée
de l’extérieur : Pour attirer
l’attention sur ce problème, le Bureau du Conseiller spécial pour l’Afrique a
réuni un groupe d’experts au Caire (Egypte), en juin 2006. Ces experts ont
recommandé des moyens de renforcer les dispositifs de contrôle internationaux
et nationaux visant à empêcher que les ressources naturelles servent à financer
des belligérants. Ils ont également proposé des mesures en vue de réduire les
conflits intérieurs portant sur les ressources naturelles, notamment une
“gestion responsable, juste et productive sur le plan économique” de la part
des gouvernements africains.
Grâce à cette approche, estiment les experts,
l’exploitation des ressources naturelles peut davantage servir à améliorer
l’ensemble de la société, en
réduisant la concurrence et en faisant des richesses
naturelles “non plus un danger mais un atout pour la paix”.
La
présence de ressources naturelles précieuses n’est pas en elle-même une
“malédiction” devant fatalement susciter des conflits. D’après Abiodun Alao,
maître de conférences à l’université de Londres, tout dépend de la façon dont
sont exploitées ces ressources et dont sont distribués les profits ainsi
générés. “L’avenir du continent, a-t-il expliqué dans un document rédigé à
l’occasion de la réunion du Caire, dépend en grande partie de la façon dont il
gère ces ressources. Dès que l’on considère les ressources naturelles et les
conflits en Afrique, il est évident que la gouvernance est au cœur de la
plupart des problèmes.”
Certaines
grandes entreprises se sont engagées à agir dans une plus grande transparence,
mais beaucoup restent réticentes, invoquant les pressions concurrentielles, le
secret professionnel et la volonté de confidentialité des gouvernements. En
outre, le groupe d’experts du Caire note que certaines entreprises, notamment
dans le secteur minier, ne se préoccupent guère des risques que présentent
leurs activités pour la société et l’environnement. Les gouvernements africains
ont été priés d’exiger de la part des entreprises des plans de développement
durable visant à protéger l’environnement, à bénéficier aux communautés locales
et à contribuer aux priorités de développement nationales.
Capacités des Etats en déroute
Même lorsque les gouvernements africains souhaitent mieux
encadrer ou réglementer les ressources naturelles de leur pays, ils n’en ont
souvent pas les moyens. Notamment dans les pays en proie à des conflits ou
sortant juste de guerres, remarque Abiodun Alao, il “manque véritablement les
capacités institutionnelles permettant de surveiller les grandes étendues où se
trouvent les ressources naturelles”. Certaines zones riches en ressources
naturelles se trouvent parfois près de frontières peu surveillées, comme par
exemple les mines de diamants de la Sierra Leone et du Libéria et les régions
minières de l’Est de la République démocratique du Congo.
A ce jour, le rêve d’auto-émancipation et d’authentique indépendance reste
non réalisé dans toutes les anciennes colonies. Ces dirigeants, parmi de
nombreux autres, ont été tués par des agents du capital étranger et local, au
cours de la période de 1960-1990, afin d’envoyer un message aux travailleurs
des anciennes colonies. Un avertissement : le capital international et ses
agents locaux ne sont pas prêts et ne toléreront pas des exigences de changements
politiques, économiques, sociaux et culturels venant des anciennes colonies.
Ceci explique en partie la stagnation, la régression et la détérioration
continue des conditions actuelles des gens ordinaires dans la plupart des
domaines dans les anciennes colonies. Douleurs qui dérivent en partie du rêve
envolé d’une auto-émancipation démocratique, un rêve perdu suite à la dissolution
des mouvements anti-coloniaux nationaux dans les années qui ont suivies les
indépendances. (Walter Rodney : le prophète assassiné de
l’auto-émancipation Par Wazir Mohamed • Mis en ligne le 24 juin 2010 Source : http://www.pambazuka.org/fr/category/features/65409)
Pourquoi l'aide ne marche pas ?
Nous disposons de trois siècles
d'expérience en matière de développement économique. Nous savons désormais ce
qui marche et ce qui ne marche pas. La question qui se pose aujourd'hui est
comment pousser les gouvernements africains à mettre en place les bonnes
politiques. Comme disait un ingénieur chinois opérant en République
Démocratique du Congo : ce qui manque à ce pays aux potentialités énormes,
c’est une idéologie, une vision commune par les Zaïro-Congolais de leur passé
pour mobiliser aujourd’hui leurs corps et leurs esprits autour de décisions
politiques dont la légitimité doit être le fait des Africains eux-mêmes et non
le fait de l’une ou l’autre organisation internationale distribuant de bons ou
mauvais points en matière de gouvernance.
Perspectives d’avenir
Presque tous informés ou avertis, tournent
leurs visions vers les orientations de grands programmes planétaires : OMD,
REED, les Accords mondiaux de KYOTO, de RIO, de COPENHAGUE, … la crainte est que
cela ne se définisse en termes de récupération, juste encore pour attraper le
taureau à la corne(ne pas rater l’itinéraire de fonds des bailleurs).
Les ONGD évaluées en RDC (et alors au Sud-Kivu) peuvent
être classées en trois catégories :
– les
ONG membres des réseaux nationaux ou provinciaux ;
– les
ONG membres des réseaux locaux ;
– les
ONG indépendantes.
Les ONG membres des réseaux
nationaux sont majoritaires : Comme le Comité Anti Bwaki (CAB), Solidarité
Paysanne, le Bureau Diocésain de Développement (BDD) et le Syndicat pour la
Défense des Intérêts des Paysans
(SYDIP)
sont membres fondateurs de CRONGD provinciaux et par voie de conséquence du
CNONGD au plan national.
Les ONG membres des réseaux
locaux dont elles assurent le leadership et renforcent la dynamisation. Il
s’agit par exemple la Plate-forme Eau potable, Hygiène et Assainissement du Sud
Kivu (PEHA) et deux réseaux locaux : le CAB, Solidarité Paysanne, etc. Ces
organisations sont significatives et influentes au sein de ces réseaux locaux.
Les ONG indépendantes :
Qui ne sont pas membres des réseaux.
Mais il faut s’en convaincre,
beaucoup d’ONGs internationales travaillent sur le terrain, en partenariat
parfois avec les ILDs. Cependant, le manque de structures étatiques de suivi viables,
consciencieuses et compétentes en matière de gestion des RN ; le manque de
programmes ou plans stratégiques d’orientation des actions prioritaires de
développement, l’ignorance même de la population bénéficiaire ; sommes
toutes, rendent insignifiantes les réalisations sur le terrain : n’importe
qui faisant n’importe quoi, quand, où et comme il veut ; en complicité ou
non avec les autorités ou leaders du milieu.
Dans quelle mesure les
principes politiques et les choix stratégiques concernant le renforcement de
capacités dans les partenariats sont-ils traduits au niveau des interventions
et de la collaboration avec les partenaires ? La politique de partenariat entre
les ONG du Nord et ceux du Sud est tel que lorsqu’ils
travaillent dans des états fragiles, ils choisissent d’établir des partenariats en priorité avec
des organisations privées (ONGs), issues de la société civile, agissant dans
divers secteurs. A l’inverse, dans des pays plus structurés, le travail se fait
avec les structures publiques de gestion (comme les Ministères, les Provinces,
l’Administration publique).
Mais partout le Plan
directeur s’impose dans l’orientation des actions à mener sur terrain. C’est ce
qui manque en RD Congo ; c’est qui manque au Sud-Kivu.
CONCLUSION
Nous pensons avoir suffisamment
discuté sur notre sujet concernant les ONGD prises comme outils de gestion des
R N au Sud- Kivu.
En effet, le choix de ce sujet
a été motivé par le fait que les ressources naturelles constituent la base de
tout progrès. En agriculture, ce sont elles qui constituent le soubassement
même, le substrat sur qui se pratique l’agriculture et l’élevage et qui peut
utiliser ainsi un bon nombre des gens et diminuer le taux de chômage. Autant
d’ONGs œuvrent dans la sécurité alimentaire.
En tourisme, ce sont ces
ressources naturelles que les amoureux de la nature, les chercheurs
scientifiques et autres viendraient contempler, même si la nécessité
d’organiser la conservation des ressources naturelles s’impose. Autant d’ONGs
sont là pour la conservation de la nature, du patrimoine mondial.
En industrie, on ne peut pas
parler d’industrie sans les matières premières qui proviennent encore des ressources
naturelles que la RD Congo regorge en abondance qui pouraient contribuer à son
développement à l’instar du Japon, de la Corée du sud, du Mexique, de l’Inde,
de la Chine, ...
Nous estimons que si les
propositions de réussite que nous avons
avancées sont mises en application, les difficultés relevées peuvent être
contournées et ainsi notre pays peut accéder à cette croissance tant souhaitée. Les rentes immenses des ressources naturelles du pays
doivent donc être mises à contribution pour financer cette infrastructure «
institutionnelle ». Avec des droits de propriété clairs et précis, mais qui
respectent les droits coutumiers.
Suggestions
– Le partenariat entre les ONG du Nord et leurs partenaires dans l’Est du
Congo tend vers une relation qui est de plus en plus équilibrée qui s’articule
sur des échanges plus nombreux et une communication plus intense entre
partenaires (la relation plus structurée entre elles, la diversification des
stratégies, la réactivité plus importante des staffs en réponse aux
questionnements et recommandations des bailleurs).
– Le partenariat entre les ONG du Nord et leurs partenaires congolais aura
surmonté de façon constante les périodes d’instabilité et d’insécurité
multiformes pourtant longues et très violentes dans cette région mais le
travail n’est pas fini.
– Le partenariat reste très étroitement dépendant du financement du Nord et
des décisions et réorientations arrêtées au Nord ; qu’il reste fortement
contraint, lié aux exigences administratives et financières, ce qui diminue le
sens d’auto prise en charge et de responsabilisation locale ce qui fait douter
de la perpétuation des actions entreprises.
– Le partenariat entre les ONG du Nord et leurs partenaires au Sud-Kivu
suscite encore trop rarement l’émergence de partenariats nouveaux,
stratégiquement construits ; ainsi exprime-t-il en terme souvent en
actions de court terme ou en solutions d’urgence parsemées des ruptures de
financement sans lendemain rassuré, sans garantie de la continuité ;
appuyant la coopération mais plus comme un concurrent. Un auto prise en charge
à la base devait remplacer progressivement le soutien les apports extérieurs,
mais cela n’est que très difficilement compris dans les faits. Dambisa MOYO
propose d’ailleurs de cesser avec les aides qui, selon elle, retardent le
véritable essor de l’Afrique.
-le manque de spécialisation et de professionnalisme dans le chef des
partenaires locaux entache le partenariat, lais cela est renforcé par le manque
des plans directeurs stratégiques en matière de Développement et de gestion de
l’Environnement ou mieux des ressources naturelles.
Bibligraphie sommaire
Bazil Davidson, RDC :
Comment vaincre le fléau du chômage ?
in Un Monde Libre16/06/2011
Bernard BONNET, Gestion
commune des ressources naturelles : vers un
renforcement des
capacités locales, Londres, IIED, Août 2000
Brune Mercier, RD Congo Ressources naturelles et violence
Le cas des FDLR,
GRIPS, 2009
Dambila
moyo dans "L'aide
fatale", éditions JC Lattès, 280 pages
Ernest Harsch, Conflits et ressources naturelles : Comment
faire d’un risque de
guerre un atout pour la paix
Global Witness, Le pillage des ressources reste le
moteur du conflit dans l’est du
Global Witness, « Face à fusil que peut-on faire ? La
guerre et la militarisation du
secteur minier dans l’est du Congo », juillet 2009.
Oasis
Tedika Kodila, analyste pour www.unmondelibre.org
ONU, « Rapport d’étape du Groupe d’experts sur la République
démocratique du
Congo », 18 mai 2009, S/2009/253
Pamphile SEBAHARA : « MONUC
: les défis d’une mission de maintien de la
paix», GRIP, Note
d’Analyse, Août 2005, Bruxelles. Description
du contexte politique et
social national 7
Paul Collier in The Bottom
Billion
Rapport du groupe des
experts de l’ONU sur la RDC, remis au Conseil de
Sécurité de l’ONU le
12 décembre 2008.
Resource
Consulting Service, Nicholas Garrett and Harrison Mitchell, « Trading
conflict for development:
utilizing the trade in minerals from
eastern DR Congo for development », avril 2009.
Mohamed •
Mis en ligne le 24 juin 2010 Source
Wenceslas BUSANE RUHANA
MIRINDI, La gestion participative des aires
protégées au Sud-Kivu. Perspectives
pour une gestion décentralisée
du domaine public de
l’Etat, Université Catholique de Bukavu, Juin 2006
www.un.org/fr/millenniumgoals/ (27/06/2011)
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