RESPONSENSABILITE DES PETITES ET MOYENNES ENTREPRISES DANS LA GESTION DE L’ENVIRONNEMENT DANS LA VLLE DE BUKAVU
Introduction
Dans la concurrence mondiale actuelle, qui nécessite le
développement et le renouvellement du tissu économique et de l’emploi,
l’émergence de produits et services nouveaux et la compétitivité sur les
marchés, les petites et moyennes entreprises (PME) jouent un rôle décisif. Les
PME sont une source indispensable de créativité, de dynamisme et d’emplois »
(De Woot., 1998). Elles sont dans ce sens un moteur essentiel pour l’économie.
Non seulement les PME sont la forme dominante d’entreprises dans le monde entier,
mais elles représentent 95 et 99% de la population des entreprises, mais de
plus, la population des PME semble s’accroître exponentiellement (OCDE, 2005). Grâce aux programmes de privatisation, les PME
constituent aujourd’hui, en République Démocratique du Congo et en particulier
à Bukavu, le principal facteur de développement économique et de création
d'emplois.
Par contre au-delà leurs générosités elles
impliquent une dégradation de l'environnement dans
lequel vivent les humains devenue largement majoritaire à la fin du XXe siècle. Plus qu'une idée, les faits
démontrent que l'évolution de l'environnement est représentative d'une
dégradation de l'habitat, imputable à l'activité humaine. Aujourd’hui, l’impact environnemental global des PME
ne peut être négligé. Raison pour laquelle, elles doivent investir davantage
pour l’environnement et mener une politique plus active en matière de gestion
des problèmes environnementaux. Ces impacts
sur l'environnement sont liés à plusieurs facteurs, dont ceux évoqués le plus
souvent sont la démographie et le développement économique. En effet, le lien entre la population
et la pollution est évident : les
impacts humains locaux sont proportionnels au nombre d'habitants d'une région,
et il en est de même pour le nombre d'habitants sur la Terre. Des travaux
n’existent pas sur la question de responsabilité des PME dans la gestion de
l’environnement dans la ville de Bukavu. Pour notre part, pour étudier cette
question, nous avons fait le choix d’adopter une posture méthodologique de
recherche. Nous commencerons par effectuer une synthèse sur les impacts des
activités de PME sur l'environnement et en fin parler sur la responsabilité de PME
dans la gestion de l’environnement.
D’emblée nous
dissertons sur les impacts des
activités de PME sur l'environnement.
L'idée d'une dégradation de l'environnement dans lequel
vivent les humains sur la terre est devenue largement majoritaire à la fin du XXe siècle.
Pour certaines
PME, elles ne respectent pas l’environnement, depuis leur installation leur
déchets sont envoyés dans la nature sans se soucier des impacts malgré qu’elles
ont été sensibilisées aux impacts environnementaux de leur activité. Dès la
production des matières premières jusqu’aux produits finis et même jusqu’aux
consommateurs, ces PME n’assurent pas de la qualité de leurs produits et ne
veillent pas à préserver leurs ressources.
En préservant les matières premières nécessaires à la pérennité de leur
activité économique, l’entreprise s’investit au quotidien dans une démarche
environnementale.
Pour mesurer cette dégradation, on peut se servir de
plusieurs indicateurs : les pollutions apparentes, c'est-à-dire les traces de composés
synthétisés par l'homme dans les milieux naturels : les sols, l'air et
l'eau. Ces impacts sur l'environnement sont liés à plusieurs facteurs, dont
ceux évoqués le plus souvent sont la démographie et le développement économique.
Par ailleurs, Les problèmes liés aux sols sont souvent des
problèmes d'ordre local. On parle de régression et
dégradation des sols lorsqu'un sol perd en
qualité ou que ses propriétés changent. Ils peuvent être divisés en deux
catégories : les problèmes liés à l'érosion. L'érosion est un phénomène naturel, mais elle peut
s'avérer désastreuse lorsqu'elle est provoquée par l'homme. Pouvant avoir pour
cause certaines techniques d'agriculture comme la monoculture, l'agriculture
intensive ou l'irrigation sur certains types de sols, des techniques d'élevage comme le surpâturage, ou la déforestation (les racines contribuent souvent à stabiliser le sol et à
empêcher l'érosion), elle peut avoir comme effet des glissements de terrain,
favoriser la désertification, l'aridification ou des menaces pour la biodiversité ; ensuite les problèmes de changement des qualités du
sol. Il peut alors s'agir de salinisation, souvent due aux techniques agricoles, ou de pollution
directe du sol, d'origine industrielle ou individuelle. Le sol concerné peut
alors devenir infertile, et hostile à certaines espèces végétales ou animales
et affecter la diversité des organismes peuplant le sol.
S’agissant de la
gestion de l'eau en tant que ressource naturelle est une question préoccupante pour de nombreux états. Le réchauffement de la planète aurait également des incidences fortes sur les ressources
en eau. Des régions comme l'Asie centrale, l'Afrique sahélienne ou les grandes plaines des États-Unis pourraient connaître un assèchement dramatique pour les
populations, leur approvisionnement en eau, et l'agriculture.
Ce manque d'eau à l'échelle mondiale semble donc
inéluctable et s'annonce lourd de conséquences sur les activités humaines
(agriculture, développement, énergie). En effet, les enjeux se multiplient
autour de l'eau ; indispensable à la survie d'une population, elle l'est
aussi pour l'agriculture, via l'irrigation, à la production d'énergie hydraulique.
La pénurie d'eau n'est pas la seule préoccupation à avoir
vis-à-vis de la gestion des ressources en eau. L'évolution de leur qualité et
de leur degré de pollution sont également inquiétants.
Parce que l'eau douce est une ressource précieuse, la
pollution des nappes phréatiques,
qui constituent une réserve importante d'eau douce relativement pure, et des lacs et des rivières, est sans doute la plus préoccupante. Ceux-ci étant
également liés aux activités humaines, ils sont impactés, et leur état est
globalement en cours de dégradation. La pollution des eaux peut être d'origine
et de nature diverses et variées. Elle peut être : physique : qui elle-même peut être thermique ou radioactive. La pollution thermique est due principalement aux industries qui utilisent l'eau
comme liquide de
refroidissement. Provoquant un
réchauffement significatif des cours d'eau concernés, elle peut avoir pour
conséquence la disparition locale de certaines espèces animales ou végétales.
La pollution radioactive, pouvant survenir lors d'accidents nucléaires,
est extrêmement persistante. Ses effets à long terme sont aujourd'hui méconnus;
chimique : extrêmement diverse,
elle est causée par le rejet de différentes substances chimiques issues de
l'industrie, l'agriculture ou des effluents domestiques. Les principales
pollutions chimiques sont : les pollutions issues de l'agriculture et des
certaines industries. Forte consommatrice de produits chimiques,
l'agriculture a un impact considérable sur les milieux aquatiques. L'usage de pesticides, produits extrêmement nocifs aux êtres vivants, entraîne
une dissémination de ces substances dans des milieux aquatiques, souterrains ou
de surface, et provoque la mort de certaines espèces animales. Le fort
développement des bactéries ou d'algues de surface, qui trouvent dans les
nitrates et les phosphates les éléments nécessaires à leur développement,
entraîne un manque d'oxygène dissous dans l'eau, ce qui conduit au final à la
destruction de toute vie animale ou végétale en dessous de la surface ;
les pollutions aux métaux lourds, comme le plomb, le mercure, le zinc ou l'arsenic. Issus pour la plupart des rejets industriels, ils ne sont
pas biodégradables. Présent tout au long de la chaîne alimentaire,
ils s'accumulent dans les organismes ;
les pollutions aux acides, provenant des pluies acides sont également nocifs ; les pollutions aux substances
médicamenteuses. Un très grand nombre de
molécules médicamenteuses ne sont pas entièrement assimilées par le corps
humain, et sont donc rejetées à l'égout. En l'absence de traitements
spécifiques, elles se retrouvent dans les milieux naturels aquatiques, avec des
conséquences pour l'environnement et la santé humaine encore mal connues. Des
études sont en cours pour mesurer les impacts de ces substances ; les
pollutions aux hydrocarbures, comme les marées noires ou les dégazages sauvages.
Spectaculaires en mer, elles sont aussi fréquentes en milieu urbain, ou elles
peuvent représenter jusqu'à 40 % des pollutions de l'eau ; les
pollutions aux PCB : utilisées
principalement dans les transformateurs électriques, condensateurs, et comme
isolants en raison de leurs excellentes caractéristiques diélectriques, ces
substances se stockent dans les graisses des êtres vivants, et peuvent avoir
des effets toxiques et cancérigènes ; Organique : cette pollution est la pollution la plus
« naturelle », mais aussi la plus ancienne. En effet, en l'absence de
traitement, une ville de 100 000 habitants rejette 18 tonnes de matière organique par jour dans ses égouts. Cette matière, bien que biodégradable, n'en est pas dénuée d'impacts pour autant. De trop forts
rejets dans les rivières peuvent conduire à l'asphyxie des écosystèmes aquatiques, les premiers concernés étant les poissons, puis, à plus forte concentration, le reste de la faune et
de la flore aquatique ; Microbiologique : on désigne sous ce terme les pollutions par les virus, bactéries et parasites. Principalement contenus dans les excréments, ces germes peuvent provoquer des maladies graves pour
ceux qui les ingurgitent.
En ce qui concerne
l’air,
la pollution atmosphérique, ou pollution de l'air, est une pollution
d'origine diffuse qui peut avoir des effets locaux ou globaux. Le terme
« pollution de l'air » signifie généralement l'introduction directe ou indirecte dans l'air ambiant (à l'exception
des espaces confinés) par l'homme de toute substance susceptible d'avoir des
effets nocifs sur la santé humaine et/ou l'environnement dans son ensemble.
Comme pour l'eau, la pollution de l'air peut être de nature
et d'origine diverses et variées. On distingue différents types de
pollutions : les gaz chimiques toxiques, issus principalement de la combustion (provenant de l'industrie ou des moteurs, par exemple),
dont : l'ozone, qui bien qu'étant un composé naturel de certaines couches
de l'atmosphère, est
considéré comme un polluant avec des effets néfastes sur la santé (asthme,
irritations des voies respiratoires supérieures...) lorsqu'il est présent dans
la basse atmosphère ;
les gaz issus de la combustion, comme le dioxyde de soufre, les oxydes d'azote, le monoxyde de carbone, l'hydrogène sulfuré, et
certains autres gaz à effet de serre. La contribution des gaz au
réchauffement climatique est notamment évaluée par l’indicateur appelé ≪ potentiel de réchauffement
climatique ≫ (Global
Warming Potential) exprime en équivalent CO2. Le facteur de caractérisation 1
kg de gaz méthane est de 23 kg eq.CO2 (Guévorts, 2011) ;
Contrairement à ce qui précède, nous plaçons un mot sur la responsabilité des PME
dans la gestion de l’environnement.
Le comportement des PME est souvent interprété en
termes de caractéristiques psychologiques du dirigeant. La survie de
l’entreprise est considérée comme directement dépendante de la direction. La
prise de décision est généralement centralisée dans les mains du
dirigeant-propriétaire (Welsh et White, 1981). Malgré les risques évidents liés
à cette dépendance, cette spécificité présente aussi des avantages, comme celui
d’une prise de décision rapide. Selon Julien et Marchesnay (1988), le processus
de décision au sein des PME se réalise selon le modèle : «
intuition–décision–action » avec de ce fait une stratégie implicite et souple.
Pour terminer, les dirigeants de PME sont souvent responsables de plusieurs
tâches à la fois et sont au courant des affaires quotidiennes (Jenkins, 2004).
Le risque se
définit comme la possibilité qu’un événement survienne et dont les conséquences
(ou effets de l’incertitude) seraient susceptibles d’affecter les personnes,
les actifs de l'entreprise, son environnement, les objectifs de la société ou
sa réputation.
Cette définition générale s’applique évidemment aux
risques environnementaux. L’évènement
associé à un « risque lié à l’environnement » tel que défini
au sein de ce guide peut donc être de nature diverse, mais il comporte nécessairement des sources ou des
conséquences environnementales.
Ainsi, on entend par « risques liés à
l’environnement » : les
risques industriels ou technologiques générés par l’entreprise (risques
internes) impactant l’environnement : eau, air, sites et sols,
bruit, etc. Les risques d’agressions
extérieures (risques externes) dont la dimension environnementale impacte
l’entreprise, tels que : les risques naturels : inondation,
mouvement de terrain, tempête, foudre, sécheresse... ; les accidents
extérieurs à l’origine de dommages environnementaux : rupture de digue,
accident provoqué par une activité dangereuse avoisinante…
Les conséquences pour l’entreprise des risques liés à
l’environnement peuvent en effet être de plusieurs ordres : atteinte à l’environnement : eau,
air, sols, paysage, ressources naturelles, etc. Atteinte à l’intégrité humaine : santé et sécurité des
salariés, du voisinage de l’entreprise, des utilisateurs des produits et
services, etc. Pertes financières :
manque à gagner, coûts des dommages, assurances, etc. Eventuelles sanctions juridiques : pénales, civiles et
administratives. Dégradation de l’image
de l’entreprise : risque de réputation, etc.
Le risque environnemental est donc résolument envisagé
du point de vue de son impact sur la santé
de l’entreprise. Ainsi une bonne
gestion des risques liés à l’environnement pourra s’avérer bénéfique du point
de vue : respect de l’environnement, de la santé et de la sécurité
des personnes, de la conformité légale et réglementaire, des performances
financières et économiques.
Conclusion
Les
PME sont la forme dominante d’entreprise dans le monde entier et a Bukavu en
particulier, où elles représentent nous l’avons vu entre 95 et 99% de la
population des entreprises. La responsabilité de ces PME dans la gestion de l’environnement dans la
ville de Bukavu semble un problème trop négligé par les responsables de la
ville et même ceux des entreprises étrangères. Ces
PME ont des impacts importants sur l’environnement dans la ville de Bukavu. Ces
impacts sur l'environnement sont liés à plusieurs facteurs, dont ceux évoqués
le plus souvent sont la démographie et le développement économique.
Ces polluants peuvent atteindre l’eau, l’air et le sol et provoqués des dangers
environnementaux.
Bibliographie
1.
DE WOOT P.,
1998. Préface, dans WTTERWULGHE R., 1998. La PME, une entreprise humaine, De Boeck & Larcier,
Bruxelles.
2.
GUEVORTS
J. 2011. Evaluation des impacts environnementaux de la fabrication de savon
Fomulac, République Démocratique du Congo. Mémoire, Université Catholique de Louvain, Faculté
d’ingénierie biologique, agronomique et Environnementale, 146p.
3.
JENKINS H., 2004. A Critique of conventional CSR
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General Management, vol. 29, no 4, été, pp.37-58.
4.
JULIEN P.-A.,
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entreprise : principes d'économie et de gestion, Édition Vuibert, Paris.
5.
OCDE, 2005. Perspectives de l’OCDE sur les PME et
l’entrepreneuriat, Éditions de l’OCDE, Paris.
6.
WELSH J.A., WHITE J.F., 1981. A Small Business is not
a little big Business, Harvard
Business Review, vol. 59, no 4, pp.18-32.
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