dimanche 12 janvier 2014

GESTION DES RESSOURCES NATURELLES



TOPIC : Gestion des ressources naturelles
Ressources naturelles comme outil et cible dans la poursuite des Objectifs du Millénaire pour le Développement.

Contents:
1.  INTRODUCTION
2.  RESSOURCES NATURELLES
3.   OBJECTIFS MILLENAIRES DE DEVELOPPEMENT
4.  GESTION DES RESSOURCES NATURES COMME OUTIL ET CIBLE DES OBJECTIFS MILLENAIRES DE DEVELOPPEMENT
5.  CONCLUSION

REFERENCES
1.  Rapport du Sommet sur les objectifs du Millénaire pour le développement, 20 - 22 septembre 2010 : « La lutte contre la pauvreté et les inégalités passe par une gestion durable et équitable des ressources naturelles »
2.  Aliou Wane, Exploitation et gestion des ressources naturelles dans l'ile à  Morphil. Etude de cas: l'arrondissement de Cas-Cas (departement de Podor), Mémoire de Maitrise, Université Cheikh Anta Diop de Dakar - 2009
3.  Rapport de l’ONU, “Goal” contre la mort des mères et des petits enfants. Des objectifs du Millénaire pour le développement très importants pour les jeunes, 2000
4.  Hamdallah Zedan et Al., A LA UNE,
http://www.cites.org/fra/news/press/2005/050912_statement.shtml l’une.
5.  Lancement d’InforMEA – Portail d’information des Nations Unies sur les accords environnementaux multilatéraux (AEM) Rapport N° 43402-ZR,
6.     Dictionnaire de la langue Française, 2011 (online)


INTRODUCTION
Ce travail s’inscrit dans le cadre du cours de « gestion des ressources naturelles » dispensé par le professeur Charles Kahindo dans la faculté d’agronomie au niveau de maîtrise en Environnement. Le travail consiste à élaborer sur les ressources naturelles comme outil et cible des objectifs du millénaire de développement. Nous allons nous efforcer à démontrer comment la gestion des ressources naturelles servent d’objet sur lequel l’OMD devrait viser à travers ses actions.  
Pour circonscrire ce travail il est opportun de noter qu’au mois de septembre 2000 la Déclaration millénaire des Nations Unies établissait huit objectifs du millénaire pour le développement (OMD). Ces objectifs visaient à donner à la communauté internationale une vision élargie du développement et un cadre référentiel qui lui permettait de mesurer le progrès accompli en matière de développement. Au premier rang de ces mesures, réduire l'extrême pauvreté et la faim, par la gestion des ressources naturelles.
Avant d’élaborer sur les ressources naturelles comme objet ou cible des OMD, nous allons d’abord revenir sur les ressources naturelles et brièvement s’appesantir sur les huit objectifs fixés par OMD.

I.           RESSOURCES NATURELLES
Une ressource naturelle est définit comme un bien, une substance ou un objet présent dans la nature, et exploité pour les besoins d'une société humaine. Il s'agit donc d'une matière premièreminérale (ex : l'eau) ou d'origine vivante (ex : le poisson). Ce peut être de la matière organique fossile comme le pétrole, le charbon, le gaz naturel ou la tourbe. Il peut s'agir aussi d'une source d'énergie : énergie solaireénergie éolienne (Wikepedia, 2011).

Le concept de gestion des ressources naturelles fait davantage référence aux façons dont les ressources sont utilisées par une communauté ou un Etat pour des objectifs de productions forestières, agricoles, halieutiques ou pastorales. Il s'apparente aux notions d'aménagement du territoire ou d'organisation de l'espace, tout en ayant une portée plus vaste. Il inclut toutes les formes d'interventions dans l'environnement ayant pour finalité l'utilisation optimale d'un environnement donné, dans la perspective d'un développement durable, qui permettra de satisfaire les besoins actuels tout en préservant ceux des générations futures.
La notion de ressource naturelle est considérée d’abord comme ressources naturelles, la biomasse utile et les « matières premières » , puis les formes d’énergie utiles aux hommes et en particulier à l’agriculture, à la sylviculture et à la pêche, puis à l’industrie (bois de feu, traction animale, moulins à vent et à eau, puis carburants fossiles et enfin nucléaire).

Les ressources dites naturelles peuvent aussi être classées selon certaines de leurs caractéristiques ressources plus ou moins vitales(ex : l'air et en particulier l'oxygène issu de la photosynthèse sont particulièrement vitaux ; tout en étant une ressource encore très commune).

Les exigences de développement durable ont conduit à classer les ressources naturelles selon leur caractère renouvelable ou non. On s'attache ainsi à une utilisation durable des ressources, afin de respecter les critères environnementaux, sociaux et économiques du développement durable.
Les ressources peuvent être classées comme étant « pas, peu, difficilement, coûteusement ou lentement renouvelables » ou selon un critère de type « remplaçables / irremplaçables ».

Plus simplement, les ressources naturelles sont fréquemment classées en deux catégories :
§  ressources non renouvelables (ou ressources fossiles).

II.       BREVE APERCUE DES OBJECTIFS DU MILLENAIRE DEVELOPPEMENT (APPROCHE ANALYTIQUE)
Comme nous l’avons épinglé dans l’introduction, les Nations Unies avaient retenu huit objectifs du millénaire de développent. Nous revenons brièvement à ce qui a constitué ces objectifs du millénaires :

OMD 1 : réduire de moitié la proportion de la population souffrant de la pauvreté et la faim

Depuis 1990, le nombre de personnes vivant sous le seuil de pauvreté (avec moins de 1,2 dollar par jour) est passé de 1,8 à 1,4 milliard. L’objectif (920 millions en 2015) pourrait encore être atteint mais les progrès sont essentiellement dus aux avancées en Asie de l’Est. De surcroît, depuis la crise alimentaire de 2008, la faim a regagné du terrain. Pour diminuer son impact, l’UE a lancé un programme spécial d’1 milliard d’euros qui bénéficie à quelque 40 pays vulnérables. Et en 2010, elle a adopté une nouvelle stratégie pour aider les pays en développement à renforcer leur sécurité alimentaire.




OMD 2 : donner à tous les enfants les moyens d’achever un cycle complet d’études primaires

Avec près de 90% des enfants scolarisés, les progrès sont encourageants. Mais 75 millions d’enfants ne vont toujours pas à l’école, dont 38 millions d’Africains et une majorité de filles. Plusieurs pays ACP ont lancé des programmes d’ “Enseignement primaire de qualité pour tous”, soutenus par le Fonds européen de développement.

OMD 3 : éliminer les inégalités entre les sexes

Les deux tiers des analphabètes dans le monde sont des femmes. Mais la scolarisation des filles au niveau de l’enseignement primaire progresse. C’est en Afrique subsaharienne qu’il reste le plus faible, avec 10% des filles qui n’ont jamais été à l’école. L’accès des femmes au marché du travail s’est amélioré mais reste souvent limité à des emplois précaires, voire non rémunérés. Leur représentation politique
augmente lentement. L’UE finance des actions dans tous ces domaines y compris en matière de lutte contre les violences sexuelles.

OMD 4 : Réduire de 2/3 le taux de mortalité des enfants de moins de 5 ans

Les décès d’enfants sont passés sous la barre des 10 millions mais on reste encore loin de l’objectif. L’UE aide les pays ACP à consolider leurs systèmes de santé, à rendre les soins essentiels plus accessibles
et à faire face à la grave pénurie de professionnels de santé. Elle est l’un des principaux bailleurs de fonds de l’Alliance mondiale pour les Vaccins et l’Immunisation.

OMD 5 : Réduire de trois quarts le taux de mortalité maternelle

De tous les objectifs, c’est celui qui reste le plus scandaleusement à la traîne. En moyenne, 1.500 femmes meurent chaque jour de complications liées à leur grossesse ou leur accouchement. 95% de ces décès surviennent en Afrique ou en Asie. “Aucun autre taux de mortalité ne va aussi loin dans l’inégalité entre pays pauvres et développés que celui des femmes enceintes ou en couches”, relève l’Unicef. L’UE est très active dans ce domaine, tout en soutenant le Plan d’action de l’Union africaine dans ce domaine.

OMD 6 : Stopper la propagation du VIH/Sida, du paludisme, de la tuberculose

Quelques 33 millions de personnes vivent encore avec le VIH. Le paludisme continue de tuer près d’un million d’individus par an, pour la plupart des enfants. Dans les régions touchées par l’infection sidéenne, le nombre de nouveaux cas de tuberculose augmente. Premier bailleur du Fonds mondial contre ces pandémies, l’UE contribue à la fourniture de médicaments essentiels, la construction de cliniques et la formation de personnel soignant. Le Partenariat des
Pays Européens et en Développement sur les Essais Cliniques joue un rôle essentiel pour développer les capacités de recherche de nouveaux médicaments et vaccins en Afrique.

OMD 7 : Assurer la viabilité environnementale.

Il s’agit d’intégrer le développement durable dans les politiques des pays en développement et de lutter contre l’épuisement de leurs ressources naturelles.
L’objectif vise aussi à réduire de moitié la population qui n’a pas accès à l’eau potable et aux services d’assainissement. Des “Facilités ACP-UE” contribuent à améliorer l’accès des populations des pays ACP à une eau propre et à l’électricité. L’objectif concernant l’eau potable est en train d’être atteint. En revanche, pour réaliser celui de l’assainissement, 1,4 milliard de personnes supplémentaires devraient disposer, d’ici 2015, de toilettes, de systèmes d’évacuation des ordures et eaux usées…

OMD 8 : Mettre en place un partenariat mondial pour le développement

Les pays développés se sont engagés à consacrer 0,7% de leur revenu national à l’aide au développement. Ils sont encore loin de l’objectif. Malgré la crise économique, l’UE reste le premier donateur et les sondages (Eurobaromètre) montrent que les citoyens européens demeurent favorables à la solidarité mondiale.




III.    RESSOURCES NATURELLES CIBLE ET OUTIL DES OBJECTIFS DU MILLENAIRE POUR LE DEVELOPPEMENT

A la lumière de ce qui précède, la gestion des ressources naturelles pour une préservation d’un environnement durable s’imposent comme objet qu’intègrent tous les huit objectifs du millénaire pour le développement. Il sied important d’analyser d’une façon particulière d’abord l’objectif sept concentré à la gestion des ressources naturelles.
L’objectif sept se propose d’assurer un environnement durable c’est-à-dire exploiter raisonnablement les richesses naturelles et protéger les écosystèmes complexes dont dépend la survie de l’humanité. Malheureusement la recherche de développement accompagnée des innovations quotidiennes et l’ouverture à la concurrence dont état d’une exploitation humaine qui menace l’atteinte de cet objectif, les terres se dégradent à un rythme alarmant; les espèces animales et végétales disparaissent en nombre record; les climats changent, entraînant des risques de hausse du niveau des mers et d’aggravation des sécheresses et des inondations; les poissons et la ressource marine sont surexploités.

Intégrer les principes du développement durable dans les politiques des Nations, inverser la tendance actuelle à la déperdition de ressources environnementales est donc un outil et cible incontestable et les indicateurs de réalisation sont entre autre :
F Réduire de moitié, d'ici à 2015, le pourcentage de la population qui n'a pas accès de façon durable à un approvisionnement en eau potable
F Réussir à améliorer sensiblement, d'ici 2020, la vie d'au moins 100 millions d'habitants de taudis
Alors qu’il restait cinq ans pour s’assurer que le monde a atteint les objectifs du millénaire de développement le constat est qu’ils sont loin d’être atteints en 2015. Ceci a poussé aux Nations Unies de s’arrêter et d’évaluer leur mise en œuvre afin de corriger les tirs. Le sommet s’est par ailleurs accordé que la lutte contre la pauvreté et les inégalités toujours manifestées partout dans le monde passe par une gestion durable et équitable des ressources naturelles.
Les huit objectifs, y ont été présentés comme très ambitieux et  cachent des lacunes et des faiblesses dans leurs cibles et leurs indicateurs. Alors qu’il ne restait que cinq ans pour atteindre les résultats escomptés, le constat est que les États attribuent les retards dans la réalisation des OMD aux conséquences à la multiplication des crises (financière et économique, sociale et alimentaire, climatique). Ces causes se nomment recherche de surprofits et gestion non durable des ressources. Les crises ne sont donc pas un accident de parcours, mais l’indicateur de l’échec de la communauté internationale à mettre en œuvre les conditions sine qua non du développement humain.

La surexploitation des ressources fait peser de graves menaces sur la planète. Le modèle de développement capitaliste génère des conséquences environnementales (changements climatiques, pollutions, érosion de la biodiversité,…) qui approfondissent les inégalités sociales et environnementales.
Le rapport du PNUD 2007-2008 tire les choses au claire: le réchauffement global et les changements climatiques anéantissent les efforts de développement de nombreux pays du Sud. Il est donc vain d’espérer atteindre les OMD sans une régulation ambitieuse du climat, sans des initiatives plus fortes pour préserver la biodiversité ou pour gérer plus durablement les ressources naturelles.


Pour soutenir notre assertion de départ (sujet), il est important de revenir sur les recommandations des partenaires du programme européen « Une seule planète » pour une gestion durable des ressources naturelles. Ils souhaitent rappeler aux Etats signataires de la Déclaration du Millénaire en ce sens :

1. Prendre en considération la gestion durable des ressources naturelles de façon transversale dans chacun des Objectifs du Millénaire pour le Développement

La réalisation des huit OMD passe par une gestion plus durable des ressources naturelles (eau, air, terre, forêts, ressources extractives, ressources halieutiques, biodiversité). Lutter contre la faim et l’extrême pauvreté, c’est assurer la souveraineté alimentaire pour les milliards de personnes qui dépendent directement de la petite agriculture familiale, de la qualité des terres, des forêts ou des ressources halieutiques pour leur survie au quotidien. Lutter contre la mortalité infantile, les maladies et assurer la santé maternelle, c’est avant tout permettre aux populations les plus défavorisées un accès à des conditions d’hygiène et de santé minimales, en particulier l’accès à une eau saine et à des infrastructures d’assainissement.
La gestion durable des ressources naturelles est donc un levier essentiel pour atteindre les OMD.

2. Mettre en place un partenariat mondial pour le développement (OMD) qui soit axé sur un modèle plus durable de gestion des ressources naturelles

Le partenariat mondial pour le développement doit inclure une meilleure répartition des richesses issue de l’exploitation des ressources naturelles au sein du système commercial et financier, ceci conformément aux principes d’éthique de l’environnement et d’équité dans la répartition des richesses. Les politiques européennes et internationales doivent se conformer à la reconnaissance du principe de souveraineté des Etats sur leurs ressources naturelles (résolution 1803 (XVII) du Conseil de Sécurité2).

Le partenariat mondial pour le développement doit également inclure des décisions ambitieuses quant à la préservation de la biodiversité. A la veille de la conférence d’octobre 2010 à Nagoya (Japon) et de la création de la plate-forme intergouvernementale pour la biodiversité et les services écosystémiques (IPBES - Intergovernmental Science-Policy Platform on Biodiversity and Ecosystem services).

Enfin, le partenariat mondial pour le développement doit mettre en oeuvre une stratégie permettant de mesurer et réduire la consommation de ressources naturelles dans les pays riches. Ceci afin que les pays du Sud puissent accéder de façon équitable à ces ressources et dans une perspective de durabilité.

3. Tout mettre en œuvre pour réaliser les quatre cibles de l’OMD  qui concerne la préservation de l’environnement

Qu’il s’agisse de la préservation des zones forestières, de la couche d’ozone, des ressources en eau douce et de l’approvisionnement en eau potable, de la qualité des terres ou encore de la diversité biologique, les Nations Unies et leurs différents programmes (PNUE, PNUD, UN Water,…) disposent d’outils, notamment les conventions-cadres pour les changements climatiques, la biodiversité, les droits de la mer, etc. Ceux-ci doivent contribuer à la mise en place des conditions nécessaires et suffisantes pour la préservation de toutes les ressources environnementales et l’amélioration des conditions de vie, aussi bien en régions rurales que dans les villes et leurs banlieues. Les Nations Unies ont également le devoir de développer de nouveaux outils pour assurer plus de durabilité et de transparence dans la gestion des ressources : (1) instaurer un principe de responsabilité juridiquement contraignante et une régulation internationale des acteurs privés; et (2) favoriser la participation des citoyens à l’ensemble des décisions pour leur permettre de défendre leurs intérêts sociaux et environnementaux.

IV.      Conclusion
L’importance de la conservation et de l’utilisation de la diversité biologique pour réaliser les Objectifs du millénaire pour le développement est déjà reconnue par les dirigeants du monde à travers leur engagement pour parvenir à une réduction significative du rythme de perte de diversité biologique d’ici à 2010 - ce qu’il est convenu d’appeler l’objectif de 2010. Ils ont établi cet objectif suite au rythme inacceptable auquel disparaît la diversité biologique en raison des activités humaines. La conservation des habitats, la surexploitation, la pollution et les changements climatiques sont provoqués par une demande toujours plus importante pour les ressources naturelles.
Il est donc on ne peut plus capital de gérer et protéger la diversité biologique de manière durable, garantir la fourniture continue de biens et services éco-systémiques et veiller à ce que le monde ait la capacité de s’adapter aux changements futurs.
A mesure que les progrès en matière de réduction de la pauvreté et d’amélioration du bien-être de notre population humaine croissante sont réalisés, nous comprendrons plus clairement la nécessité à maintenir des écosystèmes qui fonctionnent de manière efficace. Une large gamme de diversité génétique des produits agricoles et des animaux d’élevage est essentielle pour garantir l’adaptation de nos agro-systèmes aux nouveaux défis posés par le climat, les parasites et les maladies. La bonne santé biologique des milieux marins sera nécessaire pour nourrir les populations en augmentation constante et fournir des moyens d’existence aux communautés côtières à travers le monde.
Il est donc évident que une gestion intelligente des ressources naturelles est très capitale dans la réalisation de tous les Objectifs du millénaire pour le développement. La diversité biologique peut aussi aider à soulager la faim et la pauvreté, à promouvoir la bonne santé humaine, et est le socle permettant d’assurer la liberté et l’équité pour tous.

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